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COVID LONG : La prévalence du syndrome de fatigue chronique pourrait doubler

Actualité publiée il y a 2 mois 4 semaines 1 jour
Journal of Clinical Medicine
C’est une conséquence plutôt attendue des taux élevés de syndrome post-COVID ou « COVID longs » : l’un de ses symptômes les plus fréquents, le syndrome de fatigue chronique (SFC) pourrait suivre la même tendance dans les années à venir  (Visuel Fotolia 118347772)

C’est une conséquence plutôt attendue des taux élevés de syndrome post-COVID ou « COVID longs » : l’un de ses symptômes les plus fréquents, le syndrome de fatigue chronique (SFC) pourrait suivre la même tendance dans les années à venir : ainsi, le nombre de patients souffrant de SFC devrait doubler en raison des effets à long terme de la pandémie. L'étude, menée par des épidémiologistes de l’Université de Vienne (MedUni), apporte de nouveaux repères pertinents à la fois pour la recherche, le traitement du SFC mais aussi la réponse de nos systèmes de santé.

 

D’autant que le syndrome de fatigue chronique, également connu sous le nom « d'encéphalomyélite myalgique/syndrome de fatigue chronique » (EM/SFC) reste encore mal connu des cliniciens. En dépit de premières recherches sur la maladie, ses mécanismes restent mal compris tout comme donc les approches thérapeutiques possibles.  

 

L’EM/SFC est pourtant une maladie multisystémique grave qui entraîne souvent un degré élevé d’invalidité. 60 % des patients sont incapables poursuivre leur emploi à temps plein et 25 % sont alités. Les causes exactes de la maladie restent encore mal comprises, quant au diagnostic il est difficile voire impossible faute de biomarqueurs. La prévalence du EM/SFC ne peut donc être évaluée.

 

Cependant,

en raison du COVID et de ses formes longues, la prévalence du EM/SFC pourrait doubler dans les prochaines années.

De nouveaux biomarqueurs précieux pour le diagnostic et le traitement

Les scientifiques de la MedUni Vienne identifient ici de nouveaux biomarqueurs de cette forme de fatigue prolongée et débilitante et caractérisent les patients atteints d’EM/SFC en sous-groupes selon la fonction de leur système immunitaire :

 

  • des biomarqueurs sont identifiés chez les patients qui souffrent de troubles du système immunitaire ou d’une fonction réduite de la barrière intestinale. Des soins cliniques plus pertinents peuvent donc leur être apportés ;
  • chez les patients dont le système immunitaire est intact, la fonction de barrière intestinale est systématiquement réduit, ce qui suggère un aperçu des mécanismes en cause ;
  • ainsi, plus largement,

l'évaluation immunologique des patients atteints d'EM/SFC semble d'une importance cruciale

  • et, en fonction de la compétence immunitaire du patient, certaines approches thérapeutiques apparaissent mieux adaptées que d’autres.