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INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE : L'accès aux produits frais donne aussi envie de bouger

Actualité publiée il y a 2 semaines 8 heures 36 min
AHA - EPI 2024
Des produits frais (ici gratuits) ajoutés chaque semaine à l'alimentation, ont un effet mécanique positif sur la pratique de l’activité physique (Visuel Fotolia 197406982)

Des produits frais (ici gratuits) ajoutés chaque semaine à l'alimentation, ont un effet mécanique positif sur la pratique de l’activité physique, conclut cette analyse présentée lors des American Heart Association’s (AHA – EPI) Lifestyle Scientific Sessions 2024. Ainsi, en pratique un programme de livraison hebdomadaire gratuite de produits frais à domicile a induit les bénéficiaires de ce programme à augmenter de 42 minutes leur durée hebdomadaire d’activité physique. La recherche confirme que l’alimentation et l’activité physique sont 2 facteurs étroitement liés avec un bénéfice synergique, métabolique et cardiovasculaire. Une consommation plus élevée de fruits et de légumes incite aussi à plus d'activité physique. 

 

Les directives recommandent de consommer quatre à cinq portions de légumes et de fruits par jour et de pratiquer au moins 150 minutes d'activité physique d'intensité modérée chaque semaine. Cependant, ces deux principes ne sont pas accessibles à tous.

 

Ce programme de 16 semaines de livraison hebdomadaire gratuite de produits frais à domicile, semble favoriser de manière significative et la consommation de fruits et légumes et, dans le même temps la pratique hebdomadaire d’activité physique. En d’autres termes,

l’accès aux produits frais a un effet direct sur l’activité.

Un an plus tard, ces mêmes participants présentent aussi un meilleur contrôle de la glycémie et un taux réduit de « mauvais » cholestérol. L’évaluation montre une amélioration des différents marqueurs de santé cardiovasculaire.

 

L’auteur principal, le Dr Lisa Goldman Rosas, professeur d'épidémiologie à la Stanford School of Medicine (Palo Alto) rappelle la recommandation bien connue : « Opter pour des aliments plus sains, comme les fruits et les légumes, est bénéfique à la santé. Cela suggère de petites interventions préventives qui apportent de grandes améliorations pour la santé ».

« Food as a Medicine »,

ou la santé par la nutrition reste encore un concept à mieux exploiter, soulignent les auteurs, comme le programme « Recipe4Health » testé dans cette étude. L’objectif est qu’une alimentation saine, comprenant des fruits et légumes frais, soit systématiquement accessible et abordable pour tous, comme devraient l’être les soins de santé.

 

Recipe4Health consiste à livrer gratuitement à domicile des fruits et légumes frais chaque semaine, durant 16 semaines.

 

L’étude, menée durant la pandémie, une période de plus grande pauvreté pour un grand nombre de personnes, a pris en compte les données alimentaires de 5.286 participants, âgés en moyenne de 51 ans et dont la moitié ont participé au programme Recipe4Health ainsi que leur activité physique et leur niveau moyen d'insécurité alimentaire avant et après le programme. L’insécurité alimentaire a été définie par la fréquence des difficultés financières et du manque de nourriture associé à ces difficultés. L'analyse révèle qu’à la fin du programme, les bénéficiaires ont :

 

  • augmenté leur consommation de fruits et légumes de près d’une demi-portion par jour ;
  • augmenté leur activité physique de près de 42 minutes par semaine ;
  • ressentaient moins d'insécurité alimentaire, 48 % d’entre eux -vs 59 % avant le programme- déclarant des périodes d’insécurité alimentaire.

 

Dans une deuxième analyse, les chercheurs ont évalué les changements dans les facteurs de risque cardiovasculaires un an après le début du programme. Leur analyse constate qu'après un an, les participants au programme présentent :

 

  • des réductions significatives du cholestérol non HDL (cholestérol total moins le « bon » cholestérol) ; la réduction moyenne du cholestérol non HDL atteint ainsi en moyenne 17,1 mg/dL ;
  • une réduction moyenne des taux d'HbA1c de 0,37 %, une réduction inférieure néanmoins à celle qui pourrait être observée avec un médicament contre le diabète de type 2 au cours de la même période ;
  • aucun changement notable dans la tension artérielle ou l’indice de masse corporelle (IMC).

 

Différents programmes de livraison d’aliments frais vont maintenant être testés, sur différents  groupes, dont des patients diabétiques de type 2 ou atteints de cancer, ou encore les personnes vivant en zone rurale, ainsi que les enfants.

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