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L’HOMME et son ANIMAL : L’effet de la séparation forcée doit être pris en compte

Actualité publiée il y a 2 mois 3 semaines 1 jour
Anthrozoös
L'étude révèle le profond impact sur la santé mentale de la séparation forcée entre les humains et leurs animaux de compagnie (Visuel Adobe Stock 158731172)

Cette étude originale révèle le profond impact sur la santé mentale de la séparation forcée entre les humains et leurs animaux de compagnie. Ces maîtres, contraints d'être séparés de leur meilleur ami en particulier lors de dans des situations de crise bénéficient de peu de soutien psychologique alors que le stress et la tristesse peuvent être extrêmes, avec des conséquences parfois sévères sur la santé mentale et psychologique. Les conclusions, publiées dans la revue Anthrozoös, engagent à intégrer ce scenario dans les services de soutien psychologique.

 

En pratique, et au-delà de reconnaître une séparation forcée entre un maître et son animal de compagnie comme un stress et un traumatisme, les auteurs suggèrent d’intégrer la possibilité d’héberger l’animal de compagnie aussi dans les refuges destinés aux femmes victimes de violence domestique ou aux personnes sans abri, ou encore de créer de nouvelles passerelles entre les services de soutien psychologique et les services de soins aux animaux.

 

Si le sujet pourra sembler à certains anecdotiques, ces conclusions sont issues de 27 années de recherche qui mettent aujourd’hui en lumière les risques psychologiques associés à une séparation forcée entre un maître et son animal de compagnie. Ces données pourront également contribuer à mieux relever les défis liés à la violence domestique ou aux catastrophes naturelles

en ne négligeant pas ce lien affectif important entre les humains et leurs animaux de compagnie.

 

La recherche est menée en Australie par Jasmine Montgomery, chercheur et les professeurs agrégés Janice Lloyd et Zhanming Liang de l'Université James Cook sensibilise ainsi « au fort attachement émotionnel entre les humains et les animaux et la vulnérabilité des deux côtés dans les situations où ce lien est menacé ». Les risques psychologiques voire psychiatriques associés à une séparation entre humains documentés dans des situations de crise telles que les catastrophes naturelles, l'itinérance ou la violence domestique, comprennent une détresse psychologique, un mal-être, une peur de l’insécurité, du stress et de l’anxiété, la recherche documente ces mêmes effets en cas de séparation entre un homme et son animal.

« Malheureusement, l’issue la plus fréquente pour l’animal, dans ces cas de séparation, est soit la maltraitance soit la mort ».

L’étude est une méta-analyse de 42 études sur le lien homme-animal et les situations de séparation dans des scénarii impliquant violence domestique, une absence de domicile fixe, une catastrophe naturelle ou un conflit. Les conclusions mettent en évidence :

 

  • le souci des maîtres de la sécurité et du bien-être de leurs animaux de compagnie ;
  • le manque de soutien des structures existantes dans ces situations ;
  • l’absence de prise en compte du bien-être et de l’avenir de l’animal ;
  • ces facteurs clés peuvent même induire une réticence à quitter leur domicile ou une zone sinistrée afin de protéger l’animal de compagnie.

 

Parmi les implications, la nécessité de créer plus de refuges ou de lieux d’hébergement pouvant accueillir les animaux de compagnie ainsi que l’adaptation des structures de soutien existantes à la prise en compte de la présence de l’animal de compagnie. L’étude révèle également

un phénomène de « supériorité » humaine

qui consiste à négliger le bien-être animal, au profit de l’humain, au point cependant de priver l’animal de tout protocole d’aide au cours d’une crise ou d’une catastrophe. « Un changement de mentalité est donc nécessaire », écrivent les auteurs, pour prendre également en compte et lorsque c’est possible, les besoins des animaux de compagnie. Cette prise en compte de l’animal pourrait également bénéficier au bien-être des humains…

.

« Nous devons prendre nos animaux de compagnie et leur valeur beaucoup plus au sérieux. Il s’agit de placer les besoins de nos animaux de compagnie lors de l’élaboration des politiques, de la législation, de la prestation de services et du logement afin de prévenir aussi des conséquences inacceptables telles que la maltraitance ou la mort évitables des animaux ».

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