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COVID-19 : Nouvelle présomption de transmission asymptomatique

Actualité publiée il y a 4 années 9 mois 2 jours
JAMA
L’épidémie de pneumonie atypique associée à l’infection au nouveau coronavirus COVID-19 (ex 2019-nCoV) poursuit sa propagation avec près de 79.000 cas confirmés, près de 2.500 décès recensés (Source GISAID)-et 12 cas confirmés en France

Alors que l’épidémie de pneumonie atypique associée à l’infection au nouveau coronavirus COVID-19 (ex 2019-nCoV) poursuit sa propagation avec près de 79.000 cas confirmés, près de 2.500 décès recensés (Source GISAID)-et 12 cas confirmés en France (Selon Santé Publique France), cette étude de cas, présentée dans le JAMA, documente un peu plus l’hypothèse d’une transmission asymptomatique du virus. Avec des conséquences importantes dont une transmissibilité supérieure en valeur absolue de l’infection et une sous-déclaration plus élevée du nombre de cas suspectés et confirmés.

 

Depuis l’émergence de l’épidémie de pneumonie virale en Chine, à Wuhan, la transmission interhumaine du nouveau coronavirus a été démontrée, mais la transmission d'un porteur asymptomatique présentant des résultats normaux de tomodensitométrie thoracique (TDM) n'a été qu’envisagée comme une hypothèse possible.

La transmission asymptomatique rendrait la prévention très complexe

 

Cette étude explique comment, en janvier 2020, un groupe familial de 5 patients âgés de 42 à 57 ans (patients « 2 à 6 », dont 4 femmes) souffrant de fièvre et de symptômes respiratoires admis à l’Hôpital d'Anyang (Chine) a été contaminé par un autre membre de la famille (patient « 1 »), parfaitement asymptomatique. Tous les patients ont subi une tomodensitométrie thoracique. Des tests biologiques (RT-PCR) de détection de l'acide nucléique COVID-19 ont été effectués en utilisant des écouvillons nasopharyngés et tous les patients ont subi une tomodensitométrie thoracique. Les chercheurs ont effectué ensuite une analyse détaillée des dossiers complets des patients.

 

1 porteur asymptomatique et 5 cas confirmés : l’analyse suggère que la patiente porteuse présumée asymptomatique, âgée de 20 ans, vivant à Wuhan et s’était rendue à Anyang le 10 janvier pour y rencontrer les patients 2 et 3. Le 13 janvier, elle avait accompagné les patients « 2 à 6 ») pour visiter un autre parent hospitalisé à l'hôpital. Aucun cas de COVID-19 n'était alors signalé dans cet hôpital. Après le développement d'une maladie chez ses proches, la patiente 1 a été isolée et gardée en observation. Au 11 février, elle n'avait présenté aucune fièvre, aucun symptôme gastro-intestinal ou respiratoire, aucune anomalie significative à la tomodensitométrie thoracique. Son taux de protéine C-réactive et son nombre de lymphocytes étaient normaux. Les résultats des tests de dépistage ont été négatifs le 26 janvier, positifs le 28 janvier et négatifs les 5 et 8 février. Les patients 2 à 6 ont développé COVID-19. Aucun des patients n'avait visité Wuhan ou n'avait été en contact avec d'autres personnes qui s'étaient rendues à Wuhan (sauf le patient 1). Les patients de 2 à 5 ans ont développé de la fièvre et des symptômes respiratoires entre le 23 janvier et le 26 janvier et ont été admis à l'hôpital le même jour. Tous ont été testés positifs au COVID-19. 2 patients ont développé une pneumonie sévère, les autres des infections modérées.

 

Si les conclusions de ce rapport de transmission présumée par un porteur asymptomatique étaient reproduites par d’autres études de cas, la prévention de l'infection à COVID-19 « deviendrait extrêmement complexe ». difficile.

 

Il est urgent, concluent les chercheurs de comprendre le mécanisme par lequel les porteurs asymptomatiques peuvent acquérir et transmettre le coronavirus.