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AGONISTES du GLP-1 : Diabète ou obésité, des disparités d’accès au traitement

Actualité publiée il y a 3 heures 35 min 56 sec
JAMA Network Open
Il existe de grandes différences de trajectoires thérapeutiques des patients, avec les agonistes du GLP-1 selon les indications et motifs de prescription (Visuel Adobe Stock 1108672706)

Cette étude menée par des équipes de différentes universités, dont l’Université de Pennsylvanie, publiée dans le JAMA Network Open, révèle de grandes différences de trajectoires thérapeutiques des patients, avec les agonistes du GLP-1 selon les indications et motifs de prescription. Ainsi, les patients obèses non diabétiques arrêtent plus rapidement le traitement.

 

Les agonistes du GLP-1 indiqués au départ dans le traitement du diabète de type 2 ont aujourd’hui fait leurs preuves d’efficacité et sont prescrits pour la perte de poids dans le traitement du surpoids et de l’obésité.

 

Dans cette étude de cohorte, la plupart des patients en surpoids ou obèses ont arrêté le traitement par agoniste du GLP-1 dans un délai d'un an. L’analyse constate que ces participants atteints d’obésité et qui ne souffraient pas de diabète de type 2, ont été plus nombreux à arrêter et moins nombreux aussi, à reprendre un même traitement.

Les patients obèses non diabétiques arrêtent plus vite

L’étude avait pour objectif d’évaluer dans quelle mesure et selon quels facteurs, les patients souffrant d’obésité, et ayant suivi un premier traitement par agonistes du GLP-1 vont poursuivre ou reprendre un nouveau traitement. L’étude de cohorte est ainsi menée auprès de 125.474 patients débutant un traitement par agoniste du GLP-1. L’analyse révèle que :

 

  • 46 % des participants atteints de diabète de type 2 et 65 % non atteints de diabète de type 2 ont arrêté dans l'année ;
  • 47 % des patients atteints de diabète de type 2 et 36 % des patients non atteints de diabète de type 2 ont ensuite repris un même traitement par agoniste du GLP-1 ;
  • chez ces 2 groupes de participants, l’arrêt du traitement est généralement associé à une reprise de poids ;
  • la reprise de poids est significativement associée à la reprise du traitement.

 

Cette étude suggère que bien que la plupart des patients arrêtent plutôt rapidement le traitement, les taux d'arrêt sont significativement plus élevés et les taux de reprise sont significativement plus faibles chez les patients non diabétiques -mais obèses.

 

En dépit du large spectre d’indications de ces médicaments, de la reconnaissance de leur efficacité pour la perte de poids en cas d’obésité, des disparités persistent en matière d'accès et d'adhésion. De prochaines études devront préciser en raison de quels facteurs précisément (choix des patients, prescription, impact sur la qualité de vie …).

 

Ces inégalités pourraient accentuer encore les disparités en matière d'obésité, concluent les chercheurs.


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