ALCOOL et ADOLESCENCE : Un étudiant sur 2 en est victime collatérale

Plus de la moitié des étudiants déclarent avoir subi des dommages liés à l'alcool causés par d'autres jeunes…Cette étude, menée à la Boston University School of Public Health (BUSPH), met en lumière les conséquences collatérales de la consommation d'alcool à l'université. C’est la première enquête nationale américaine, menée depuis 20 ans sur ces dommages collatéraux de l’excès d’alcool chez les jeunes. Les résultats, publiés dans la revue Drug and Alcohol Review, rappellent que l’alcool affecte non seulement la santé de ceux qui boivent mais aussi la sécurité de leurs proches.
L’auteur principal, Jih-Cheng (Jack) Yeh, chercheur sur les services et les politiques de santé à la BUSPH souhaite sensibiliser à « l’impact considérable et souvent négligé de l’alcool sur les campus universitaires : les méfaits liés à l’alcool, à l’alcoolodépendance chez les jeunes, à la pratique du binge drinking, vont bien au-delà du buveur, et influencent la communauté universitaire dans son ensemble, perturbent la vie des étudiants, mettent à rude épreuve les ressources du campus et créent
des répercussions qui bouleversent l’ensemble de l’expérience universitaire. »
L’étude est une enquête, menée auprès de 1.900 étudiants de 46 universités et collèges des États-Unis. L’analyse constate que :
-
53,5 % des étudiants déclarent avoir subi au moins un préjudice causé par la consommation d’alcool d’un autre ;
- soit plus de 6 millions aux Etats-Unis ;
- ces préjudices comprennent la violence verbale et physique, les perturbations académiques, la détresse émotionnelle ;
- sont plus fréquemment victimes, les transgenres, non conformes au genre ou de statut socioéconomique élevé, les étudiants vivant en colocation…
- précisément, parmi les préjudices collatéraux signalés : la détresse physique ou psychologique (23,5 %), les perturbations du sommeil ou des études (15 %) et le harcèlement verbal (14,3 %) ; le fait d’être blessé/négligé émotionnellement ou de se sentir menacé/effrayé (13,1 %), d’avoir des contacts sexuels non désirés (5,1 %), d’être agressé physiquement (4,3 %) et de subir des conséquences académiques telles que l’abandon d’un cours ou le changement d’école ou d’université (3,1 %).
« La consommation excessive d’alcool chez les étudiants provoque des dommages collatéraux au-delà des étudiants buveurs eux-mêmes ».
Une conclusion qui ajoute à la preuve des dangers « particuliers » de la consommation d’alcool chez les jeunes. Sans oublier les conséquences possibles plus tard dans la vie, dont le risque accru de 7 types de cancer.
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