ALIMENTATION : Un effort nutritionnel urgent dans les EHPAD

Si l’étude est menée, à l’aide de l’intelligence artificielle (IA) au Canada, ses conclusions valent quel que soit le pays : il est urgent d’améliorer l’alimentation des résidents d’EHPAD et des patients de services de soins de longue durée, souligne cette équipe de l’Université de Waterloo (Ontario) qui effectue l’analyse détaillée des aliments consommés par ces patients, et appelle de toute urgence, à proposer des régimes alimentaires plus sains aux résidents.
Les chercheurs rappellent que manger plus de grains entiers, de protéines végétales et de fruits et légumes pourrait aider les patients âgés à réduire leur risque d'inflammation, à viellir plus longtemps en bonne santé et à préserver leur qualité de vie.
L'étude utilise une nouvelle technologie d'intelligence artificielle (IA) pour analyser les données sur les aliments et les liquides consommés par plus de 600 résidents pendant 3 jours dans 32 établissements et services de longue durée. Les résultats ont ensuite été rapprochés des directives alimentaires nationales et des informations d'experts en nutrition, sur les aliments qui contribuent notamment aux risques d’inflammation et de maladies chroniques, notamment le diabète, les maladies cardiovasculaires, l'arthrite et la démence. Le nouvel outil d'IA développé par les chercheurs a ainsi permis d’automatiser un processus qui a longtemps été chronophage et sujet aux biais et aux erreurs.
« La capacité d’effectuer une analyse massive en utilisant l'IA nous a permis d'obtenir des informations beaucoup plus précises et complètes sur le risque inflammatoire, ncouru par ces patients plus âgés » explique l’un des auteurs principaux, le Dr Alexander Wong, professeur à Waterloo.
« Ce type d’analyse permet de replanifier des menus et des interventions nutritionnelles visant à améliorer les résultats cliniques et la qualité de vie des personnes âgées », souligne l’autre auteur principal, le Dr Kaylen Pfisterer, également professeur à Waterloo.
Des défis subsistent : si l’IA permet ainsi d’identifier, de manière fine, des possibilités d'amélioration de la qualité de l'alimentation, plusieurs défis en cas de changement de régime alimentaire, chez ce groupe de patients notamment :
-
les résidents plus âgés doivent tout de même apprécier la nourriture et les boissons qu'ils consomment,
car cela affecte considérablement leur qualité de vie. Les repas participent encore plus au grand âge à la satisfaction de vie.
- Les mêmes résidents sont à risque de malnutrition, il faut donc toujours s’assurer que leur apport calorique et en différents nutriments reste suffisant. Cela passe également par le plaisir de l’alimentation ;
- dans la plupart des établissements, les contraintes budgétaires et la disponibilité saisonnière de certains aliments entrent aussi en ligne de compte.
Autres actualités sur le même thème
MUSCULATION : Avantages et risques de la consommation de protéines
Actualité publiée il y a 3 années 8 moisALIMENTATION : Du piment pour vivre plus longtemps !
Actualité publiée il y a 8 années 1 moisDÉMENCE : Sa prévalence pourrait exploser
Actualité publiée il y a 1 année 2 moisCANCER du SEIN : Le régime alimentaire modifie aussi le microbiome mammaire
Actualité publiée il y a 3 années 8 mois