ALIMENTS ULTRA-TRANSFORMÉS ? C'est vieillissement accéléré !
Une récente étude nous expliquait pourquoi l’alimentation est bien une composante majeure du vieillissement. Cette équipe de biologistes et de nutritionnistes italiens de l'Istituto Neurologico Mediterraneo Neuromed (I.R.C.C.S. Neuromed) enfonce le clou et démontre à nouveau l’association entre la consommation régulière d’aliments ultra-transformés et un vieillissement biologique accéléré. En d’autres termes, des apports élevés d'aliments hautement transformés accélèrent le vieillissement cellulaire. Des données publiées dans l’American Journal of Clinical Nutrition, qui mettent en lumière les effets délétères des protéines hydrolysées, des maltodextrines, des graisses hydrogénées ou autres additifs, tels que les colorants, les conservateurs, les antioxydants, les antiagglomérants, les exhausteurs de goût (ou d’arôme), les édulcorants et on en oublie…
L’étude analyse les données alimentaires de plus de 22.000 participants de l'étude Moli-sani, l'une des plus grandes cohortes d'Europe et les niveaux de plus de 30 biomarqueurs sanguins permettant de mesurer l'âge biologique. Contrairement à l’âge chronologique, qui dépend exclusivement de la date de naissance, l’âge biologique reflète la santé biologique et cellulaire de notre corps, des organes, des tissus et des systèmes. L’âge biologique peut donc bien différer de l’âge chronologique. Le vieillissement biologique est en fait une « horloge interne » de notre corps, qui peut tourner plus vite ou plus lentement que les années du calendrier, et refléter le véritable état de santé de l’organisme.
Les chercheurs ont pu estimer la consommation d’aliments ultra-transformés (soit des « snacks » emballés, des boissons sucrées, du pain produit en masse ou emballé, des yaourts aux fruits, certaines céréales pour petit-déjeuner ou encore des substituts de la viande…). L’analyse révèle que :
- une consommation élevée d’aliments ultra-transformés est associée à une accélération significative du vieillissement biologique : les personnes qui consomment beaucoup d’aliments ultra-transformés sont biologiquement plus âgées que leur âge chronologique réel.
Quels mécanismes ? En plus d’être nutritionnellement inadaptés à nos organismes et nos systèmes digestifs, ces aliments sont trop riches en sucres, en sel et en graisses saturées ou trans, ils ont subi une transformation industrielle intense qui altère en fait leur matrice alimentaire, avec pour conséquence une perte de nutriments et de fibres. D’où des conséquences importantes sur une série de fonctions physiologiques, notamment le métabolisme du glucose, la composition et la fonctionnalité du microbiote intestinal. Enfin, ces produits sont souvent emballés dans des emballages en plastique, et sont aussi des véhicules de substances toxiques pour l’organisme.
Des résultats qui incitent à nouveau à réévaluer les recommandations alimentaires actuelles, qui devraient inclure des avertissements sur la limitation de la consommation d’aliments ultra-transformés dans notre alimentation quotidienne.
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