ALLERGIE à l’ARACHIDE : La thérapie d’habituation gagne du terrain
L'introduction précoce de l'arachide gagne du terrain chez les parents, mais il reste du travail à faire, conclut cette équipe d’allergologues de la Northwestern (Chicago) : ainsi, seulement 13 % des parents et des soignants sont au courant des lignes directrices sur la thérapie d’habituation et la peur d'une réaction allergique est la principale raison pour laquelle les parents ne suivent pas ces recommandations.
Aujourd’hui, les directives de prévention de l’allergie aux arachides recommandent aux parents d'exposer leurs nourrissons dès l'âge de 4 mois aux arachides. Ces dernières années, si l'introduction précoce des arachides a gagné du terrain auprès des parents et des soignants, seuls un parent sur 2 est bien au courant et seule une minorité mettent en pratique cette introduction précoce.
« Il existe donc bien une prise de conscience générale progressive mais elle reste très insuffisante » explique l’auteur principal, le Dr Waheeda Samady, professeur de pédiatrie à la Northwestern University Feinberg School of Medicine.
Seulement 1 % des nourrissons ont une réaction, généralement légère, à l’introduction progressive de l'aliment.
L'étude révèle ainsi que :
- la recommandation du pédiatre concernant l'introduction précoce des arachides était le facteur le plus important de mise en œuvre de la mesure.
- des lacunes persistantes, dont l’insuffisance d’accès aux soins et aux informations de santé, particulièrement importante chez les parents des minorités, moins éduqués et à faible revenu, la déficience fréquente -voire le manque de temps- des professionnels de santé à délivrer l’information, l’inexistence de messages de prévention en Santé publique sur les allergies ;
- les 13 % de parents et de soignants se déclarent au courant des directives sont plutôt des adultes jeunes, à niveau d’études et de revenus élevé et ont généralement un enfant qui souffre d'allergie alimentaire ou d'eczéma.
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la peur de la réaction allergique reste la raison majeure de retard de l'introduction.
Ainsi 33 % des parents déclarent avoir retardé cette introduction de l’arachide en raison de la peur d’une réaction de leur enfant. Pourtant, l’incidence de la réaction allergique chez le petit enfant est estimée à 1,4 %. Les chercheurs rappellent de précédentes études ayant signalé qu'en moyenne, les réactions des nourrissons sont beaucoup plus douces que les réactions des enfants plus âgés. C’est une raison supplémentaire pour opter pour une introduction plus précoce.
Quelles rares réactions ? Parmi les rares réactions observées chez le petit enfant, figurent principalement des réactions dermatologiques dont des éruptions cutanées ou gastro-entérologiques comme des vomissements. Les parents ont tendance à exagérer la fréquence des réactions chez leurs enfants, précisent les chercheurs.
En conclusion, les auteurs plaident pour une communication sur l’allergie auprès de tous les pédiatres, les professionnels de soins primaires, mais aussi les centres de santé communautaires, les structures de la petite enfance, et…les parents de jeunes enfants.
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