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ALZHEIMER : La piste de l’immunothérapie, aussi ?

Actualité publiée il y a 8 mois 4 jours 4 heures
Journal of Alzheimer’s Disease
Cette découverte pourra peut-être inspirer une thérapie génique contre la maladie d’Alzheimer, qui ne dispose aujourd’hui d’aucun traitement curatif (Visuel Adobe Stock 740230039)

Cette découverte, d’une équipe de l’Université de Málaga, pourra peut-être inspirer une thérapie génique contre la maladie d’Alzheimer, qui ne dispose aujourd’hui d’aucun traitement curatif. Ce consortium de plus de 100 biologistes et neurologues vient en effet d’identifier une mutation qui pourrait changer le cours de la maladie. Ces travaux, publiés dans le Journal of Alzheimer’s Disease, ouvrent l'espoir de bloquer la progression de la neurodégénérescence et du déclin cognitif.

 

Des découvertes, issues de pas moins de 8 années de recherche, coordonnées par le Dr José Luis Royo, professeur de chirurgie, de biochimie et d’immunologie. La variante génétique du gène SIRPβ1 qui vient d’être identifiée et qui affecte la manière dont le système immunitaire lutte contre les dépôts bêta-amyloïdes, pourrait inspirer une immunothérapie contre l’Alzheimer.

Un nouveau facteur de rapidité du déclin

L’étude, longitudinale, menée à partir de l’analyse d'échantillons de plus de 1.300 patients présentant un déclin cognitif, met en lumière le rôle clé de cette mutation dans la vitesse de ce déclin.

La variante exerce une double fonction contraire :

 

  • chez les patients présentant des troubles cognitifs légers, la mutation augmente le risque de progression vers la maladie d'Alzheimer ;
  • cependant, lorsque la démence est établie, les patients porteurs de la mutation présentent un déclin cognitif plus lent ;
  • la variante mutante modifie la structure de la protéine bêta-amyloïde et cela modifie le comportement de cellules immunitaires du cerveau, appelées microglies ;
  • en d’autres termes, la mutation affecte la réponse du système immunitaire aux dépôts bêta-amyloïdes, et régule très probablement le processus de neuroinflammation ;
  • il ne s’agit pas donc pas d’un facteur causal ou de risque, mais d’un facteur de progression/ou de ralentissement de la maladie.

 

Un variant largement présent en population générale : l’analyse épidémiologique de la présence de cette variante dans le gène SIRPβ1 révèle que

  • 30 % de la population générale possède une copie de la mutation en question,

  • 4 %, 2 copies.

 

Quelles implications ? Ces observations suggèrent une nouvelle immunothérapie, visant à :

 

  • inhiber cette voie de signalisation cellulaire pendant les premiers stades de la maladie,
  • la stimuler, chez les patients Alzheimer, à des stades plus avancés.

 

« Cette découverte ouvre la porte à une nouvelle cible thérapeutique biochimique qui, dans le futur, pourrait être synthétisée avec un médicament ».


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