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ALZHEIMER : Le régime méditerranéen, une mesure simple contre la démence

Actualité publiée il y a 3 années 6 mois 1 semaine
Neurology
Le régime méditerranéen protège contre les dépôts de protéines toxiques mais aussi contre l'atrophie cérébrale (Visuel Fotolia 60537153)

Ses effets neuroprotecteurs, aussi, sont déjà bien documentés, le régime méditerranéen est à nouveau plébiscité, ici, dans la revue Neurology, par une équipe du DZNE - German Center for Neurodegenerative Diseases pour sa capacité de protection contre la perte de mémoire et la démence : un apport relativement plus important de légumes, légumineuses, fruits et céréales et des acides gras monoinsaturés, tels que l'huile d'olive, protège contre les dépôts de protéines toxiques mais aussi contre l'atrophie cérébrale. Un début de compréhension des mécanismes sous-jacents aux effets de la nutrition sur la santé cérébrale et neurologique.

 

La maladie d'Alzheimer est en effet caractérisée par le développement de ces agrégats de protéines toxiques, dites bêta-amyloïdes qui entraînent la mort des neurones. Si les causes de ces agrégats ne sont pas encore bien comprises, ces scientifiques de la DZNE dirigés par le professeur Michael Wagner, psychologue à l'hôpital universitaire de Bonn montrent ici qu’un régime alimentaire de type méditerranéen pourrait considérablement réduire la formation de ces amas toxiques dans le cerveau.

Régime méditerranéen : moins de protéines toxiques, moins d'atrophie cérébrale

Moins d'agrégats toxiques : l’étude a suivi 512 participants âgés de 70 ans en moyenne, dont 169 en bonne santé cognitive à l’inclusion et 343 présentant un risque accru d'Alzheimer. Les participants ont renseigné leur régime alimentaire, par questionnaire portant sur 148 aliments. L’analyse révèle qu’une adhésion à un régime de type méditerranéen, et qui ne consommaient qu'occasionnellement de la viande rouge ou transformée, obtiennent de meilleurs scores aux tests cognitifs.

 

Moins d'atrophie cérébrale: par scintigraphies cérébrales, les chercheurs montrent que ces mêmes participants présentent une atrophie cérébrale réduite, en particulier au niveau de l’hippocampe. Différents tests neuropsychologiques et l’analyse de biomarqueurs du liquide céphalo-rachidien (LCR) aboutissent aux mêmes résultats : une alimentation plus saine est associée à des niveaux moindres de ces marqueurs pathologiques du LCR.

 

De meilleurs scores cognitifs : le régime méditerranéen protège le cerveau des dépôts de protéines et de l'atrophie cérébrale à l’origine des pertes de mémoire et de la démence et permet ainsi de maintenir une meilleure santé cognitive.

 

Afin de clarifier les mécanismes biologiques sous-jacents, l’équipe va suivre et réévaluer les mêmes participants dans 4 à 5 ans et explorer comment leur nutrition a affecté le vieillissement cérébral au fil du temps.


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