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ALZHEIMER : Le Viagra® peut-il aider ?

Actualité publiée il y a 1 année 11 mois 2 semaines
Brain Communications
Non, le Viagra et le Cialis ne réduisent pas le risque de maladie d'Alzheimer et de démences apparentées (Visuel Adobe Stock 204083590)

L'étude DREAM des National Institutes of Health (NIH) a tranché : non, le Viagra et le Cialis ne réduisent pas le risque de maladie d'Alzheimer et de démences apparentées. Alors que ces vasodilatateurs induisent des effets sur le système cardiovasculaire, modestes, l’hypothèse d’un effet cérébrovasculaire bénéfique restait discuté. La publication de ces données dans la revue Brain Communications, écarte le repositionnement de ces inhibiteurs de la PDE5.

 

Les conclusions de l’étude DREAM pour (Drug Repurposing for Effective Alzheimer’s Medicines) viennent donc contredire ceux de précédentes recherches ayant suggéré que les médicaments sildénafil et tadalafil pouvaient contribuer à réduire le risque de maladie d'Alzheimer et de démences associées.  

 

L'étude : l'équipe scientifique du National Institute of Aging (NIA/NIH) a testé la classe des inhibiteurs de la PDE5, dont le sildénafil et le tadalafil, des traitements approuvés par l’Agence américaine, Food and Drug Administration pour la dysfonction érectile et l'hypertension auriculaire pulmonaire (HTAP), un type d'hypertension artérielle qui affecte les artères des poumons. Les scientifiques ont examiné le risque de maladie d'Alzheimer et de démences apparentées auprès de 2 groupes de bénéficiaires de Medicare atteints d'HTAP, traités avec du sildénafil ou du tadalafil, et traités avec une autre classe de médicaments.

 

Les chercheurs ont également effectué des tests in vitro, sur des modèles de culture cellulaire de la maladie d'Alzheimer. L'analyse ne révèle

  • aucune réduction du risque de maladie d'Alzheimer et de démences apparentées

chez les patients traités avec des inhibiteurs de la PDE5 et aucune preuve que les inhibiteurs de la PDE5 puissent corriger certaines des anomalies moléculaires associées à la maladie d'Alzheimer.

 

Une analyse préliminaire de l'étude DREAM avait suggéré que certains médicaments contre l'arthrite pourraient réduire le risque de maladie d'Alzheimer et de démences apparentées chez les personnes souffrant de maladies cardiaques.

 

Cette étude est l’une des illustrations d’une démarche plus large de tentative de repositionnement des médicaments et de thérapie combinée, en particulier dans le traitement des pathologies qui ne disposent pas, à ce jour, de traitement curatif.