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ALZHEIMER: L'insuffisance pondérale favorise l'abondance d'amyloïde

Actualité publiée il y a 8 années 4 mois 1 semaine
Journal of Alzheimer's Disease

L'insuffisance pondérale avec l’âge avancé n’est pas un signe de bonne santé, et en particulier de bonne santé du cerveau : une perte ou une insuffisance de poids en fin de vie peut en effet accroître le risque de maladie d'Alzheimer, révèle cette étude américaine qui associe un indice de masse corporelle (IMC) plus/trop faible avec des dépôts plus importants de plaques amyloïdes dans le cerveau des personnes âgées, pourtant « normales » sur le plan cognitif. Des observations, présentées dans le Journal of Alzheimer's Disease, particulièrement significatives chez les patients porteurs de la variante du gène APOE4 connue pour augmenter le risque d'Alzheimer.

Les chercheurs de l'hôpital Brigham and Women (BWH) et du Massachusetts General Hospital (MGH) qui concluent à cette association entre poids corporel et protéine bêta-amyloïde expliquent que ces dépôts de protéine sont considérés comme le premier stade préclinique de la maladie d'Alzheimer, suggérant ainsi que ces patients à IMC faible voire en insuffisance pondérale à la fin de la vie sont à risque accru d'Alzheimer. Les chercheurs présentent les 3 stades de la pathogenèse comme : - 1 : une santé cognitive normale mais des dépôts amyloïdes substantiels ; - 2 : l'existence de preuves de la neuro-dégénérescence, comme des dépôts de protéine tau ou une perte de certains tissus du cerveau, toujours sans symptômes cognitifs ; - 3 : un déclin cognitif qui peut être encore léger, mais significatif.


La recherche a évalué la relation entre l'indice de masse corporelle (IMC) et les niveaux de bêta-amyloïde dans le cerveau de 280 participants âgés de 62 à 90 ans, cognitivement normaux et en bonne santé générale. Les chercheurs ont pris en compte les données générales de santé, les antécédents médicaux, les résultats d'examens physiques et d'imagerie cérébrale et la présence de la variante du gène APOE4. Après ajustement pour les facteurs de confusion tels que l'âge, le sexe, l'éducation et « APOE4 », l'analyse montre que :

· un IMC plus faible est associé à des dépôts amyloïdes plus importants dans le cerveau.

Ø Cette association s'avère particulièrement prononcée chez les participants porteurs de la variante du gène APOE4, associée à un risque augmenté de maladie d'Alzheimer.

Il reste à expliquer le mécanisme sous-jacent à cette association même si les chercheurs suggèrent qu'un IMC faible est « tout simplement » un indicateur de fragilité logiquement associé au risque d'Alzheimer. « Une façon de mieux comprendre l'éventuelle relation de cause à effet sera de suivre ces patients au fil du temps pour vérifier si leur IMC prédit l'apparition des symptômes et si l'IMC se trouve associé à d'autres marqueurs cliniques et d'imagerie de la maladie d'Alzheimer ».

Rappelons enfin cette précédente étude de la Mayo Clinic qui aboutit aux mêmes conclusions, soit une différence significative dans le changement du poids corporel, chaque décennie entre les participants qui développent une déficience cognitive et ceux qui n'en développent pas.


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