AMYLOSE liée à la DIALYSE : Vers un test de détection et de progression
Les patients dialysés développent souvent une amylose liée à la dialyse et présentent des troubles osseux et articulaires qui nuisent à leur fonctionnement quotidien. Cette équipe de biologistes de l’Université de Niigata vient de découvrir des protéines marqueurs de la progression de l’amylose liée à la dialyse. Cette signature de l’amylose documentée dans la revue spécialisée Amyloid, pourra donner lieu à un test de détection et de suivi plus précis de la maladie.
Les patients atteints d'insuffisance rénale chronique avancée ont besoin d'un traitement de remplacement rénal, tel que l'hémodialyse. Ces patients hémodialysés présentent différents symptômes, dont l’anémie et une grande fatigue, qui compromettent leur qualité de vie et leur activités quotidiennes. Ils développent souvent une amylose liée à la dialyse, une maladie rare caractérisée non seulement par la présence de dépôts de protéines insolubles dans les tissus mais également des troubles osseux et articulaires.
Cette analyse complète des protéines identifiées via les dispositifs de purification du sang révèle 200 types de protéines, parmi lesquelles plusieurs molécules impliquées dans la formation des fibrilles amyloïdes.
Un nouveau biomarqueur de la progression de l’amylose
En cas de maladie rénale, les niveaux de toxines urémiques augmentent dans le sang. Ces molécules sont associées à des maladies systémiques et au pronostic chez les patients atteints d’insuffisance rénale terminale. Parmi elles, les molécules ayant une capacité de liaison élevée aux protéines, -telles que l’indoxyl sulfate, sont difficiles à éliminer par dialyse et apparaissent associées à différentes pathologies. Leur association avec des démangeaisons chez les patients hémodialysés reste mal comprise. Les démangeaisons sont un symptôme courant fréquemment observé, chez 73 % des patients hémodialysés. Ce symptôme a déjà été associé à des taux élevés de β2-microglobuline (β2-M), de calcium, de phosphore ou d'hormone parathyroïdienne dans le sang.
L’étude s’est donc concentrée sur la corrélation entre les toxines urémiques à forte capacité de liaison aux protéines, et les démangeaisons chez les patients hémodialysés. L’analyse livre :
- 200 types de protéines, dont la β2-m, associées à l’amylose et aux symptômes de démangeaison ;
- parmi ces protéines, 4 : lysozyme, angiogénine, protéine matricielle Gla et facteur D du complément sont identifiées, comme fortement présentes dans le tissu amyloïde et fortement adsorbées par β2-m ;
- in vitro, lorsque le β2-m est exposée à ces protéines, cela induit la formation de fibrilles amyloïdes.
En d’autres termes, ces 4 protéines constituent bien
une signature du développement ou de la progression de l’amylose.
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