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ANOSMIE : La perte d’odorat, un symptôme oui mais pour quelles maladies ?

Actualité publiée il y a 14 heures 41 min
Frontiers in Neuroscience
Durant la pandémie, de nombreuses recherches ont mis ce symptôme en exergue, la perte d’odorat ou l’anosmie, comme une caractéristique spécifique du COVID (Visuel Adobe Stock 100671648)

Durant la pandémie, de nombreuses recherches ont mis ce symptôme en exergue, la perte d’odorat ou l’anosmie, comme une caractéristique spécifique du COVID. Cela est également le cas avec la dysgueusie ou la perte du goût. Aujourd’hui, avec un peu plus de recul, cette équipe de l’Université de Californie – Irvine révèle, dans la revue Frontiers in Neuroscience que la perte d'odorat est en réalité liée à plus de 100 maladies… Avec des implications, car une thérapie par les parfums pourrait réduire l'inflammation en cause et contribuer à restaurer la qualité de vie.

 

Les chercheurs de la Charlie Dunlop School of Biological Sciences de l’Université de Californie révèlent ici précisément un lien puissant entre la perte olfactive et l'inflammation dans un nombre stupéfiant de 139 pathologies. Une recherche qui met l'accent sur un lien peu connu mais bouleversant : le rôle essentiel de notre odorat dans le maintien de notre santé physique et mentale.

 

Car si le dysfonctionnement olfactif est généralement considéré comme un désagrément mineur, il peut en effet être le signe précoce de nombreuses maladies neurologiques et physiques. A contrario, l’enrichissement olfactif peut améliorer la mémoire de « 226 % », soutiennent ces experts californiens : « Nous savons maintenant que les odeurs agréables peuvent réduire l’inflammation, ce qui suggère

un mécanisme par lequel ces odeurs peuvent améliorer la santé du cerveau ».

 

L’étude se concentre sur le suivi méthodique de 139 conditions médicales associées à la fois à la perte olfactive et à une inflammation accrue, cette revue révélant de nouvelles données sur une voie biologique commune reliant ces conditions. La perte olfactive, qui précède souvent des maladies telles que la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson, peut en effet servir d’indicateur précoce de l’apparition de la maladie, permettant des approches thérapeutiques plus proactives.

Mais cette anosmie n’est jamais spécifique, ce qui rend son intérêt comme marqueur prédictif ou diagnostique discutable.

  • Cet examen de la littérature aboutit en effet au constat de la complexité de ce lien entre la perte olfactive et un si large éventail de troubles mais aussi de l’importance de la santé olfactive dans le bien-être, la santé et la qualité de vie.
  • Enfin, la recherche suggère que l’enrichissement olfactif peut atténuer l’inflammation, appelant ainsi à d’autres explorations de l’utilisation thérapeutique des odeurs et des parfums pour traiter un plus large éventail de pathologies.

« Il sera intéressant de voir si nous pouvons réellement réduire les symptômes d’autres pathologies grâce à l’enrichissement olfactif ».

L’équipe travaille d’ailleurs actuellement sur un dispositif de dispensation d’une telle thérapie olfactive, qui pourrait être prometteuse -et non invasive- pour améliorer les résultats de santé dans certaines conditions neurologiques.

 

La stimulation olfactive thérapeutique constitue ainsi une piste prometteuse.  


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