APNÉE du sommeil : Et si la solution était juste sous notre nez ?
Le traitement de première intention du syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS), par pression positive continue est souvent mal acceptée et observée par les patients. Ce spray nasal à utiliser au moment du coucher, développé par une équipe de chercheurs de Université Flinders et documenté dans le Journal of Heart and Circulatory Physiology, constitue l’une des premières options pratiques permettant de réduire la gravité de l'apnée mais également d'abaisser la tension artérielle. Un espoir pour les millions de personnes dans le monde touchées par l'apnée du sommeil, et ses comorbidités.
L’auteur principal, le Dr Danny Eckert, du Collège de Médecine et santé publique de l’Université, rappelle que le SAOS est en effet « associé à plusieurs conditions médicales, notamment les maladies cardiovasculaires, les accidents vasculaires cérébraux, l'obésité, le diabète, l'anxiété et la dépression ».
L'apnée obstructive du sommeil (AOS) est un trouble du sommeil dans lequel les muscles du fond de la gorge se détendent et les voies respiratoires supérieures se rétrécissent ou se ferment, limitant l'apport d'oxygène et provoquant des réveils répétés tout au long de la nuit. La maladie est ainsi caractérisée par une fermeture des voies respiratoires supérieures de l'arrière du nez à la gorge, de manière répétitive pendant le sommeil, ce qui limite l'apport en oxygène et provoque des réveils à raison de 100 fois ou plus par heure. Les personnes souffrant d'apnée du sommeil non traitée sont plus susceptibles de développer une maladie cardiovasculaire, une démence et une dépression.
Encore une fois, les options de traitement sont limitées et, même si les appareils à pression positive continue (CPAP) constituent un traitement éprouvé, 50 % des personnes ont du mal à les tolérer.
L’étude teste le nouveau spray nasal basé sur un inhibiteur des canaux potassiques- qui bloque les canaux potassiques dans le système nerveux central. Lorsqu'ils sont utilisés dans un spray nasal, ces bloqueurs augmentent l'activité des muscles qui maintiennent les voies respiratoires supérieures ouvertes et réduisent le risque de rétrécissement de la gorge pendant le sommeil. L’essai randomisé et aveugle mené auprès de 10 patients atteints de SAOS ayant reçu soit le spray nasal bloqueur de potassium, soit un spray nasal placebo ou un spray nasal de potassium en association avec une respiration « nasale uniquement » montre que :
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7 participants sur 10 répondent au spray nasal inhibiteur des canaux potassiques ;
- chez ces patients, la fréquence des épisodes d’apnée est fortement réduite ;
- une baisse de la tension artérielle est observée le lendemain matin au réveil ;
- globalement, chez ces patients, est observée une réduction de 25 à 45 % des marqueurs de la gravité su SAOS ainsi qu’une amélioration des niveaux d'oxygène ;
- une respiration « uniquement nasale », en revanche, ne permet pas -dans cet essai- d’améliorer la qualité du sommeil.
Prises ensemble, ces observations suggèrent, mais sur un petit nombre de participants, que la pulvérisation nasale de cet inhibiteur des canaux potassiques est sûre, bien tolérée et efficace contre le SAOS et l’augmentation de la pression artérielle associée. Ces résultats devront être validés par des études plus larges.
Cependant, ce type de spray constitue une nouvelle option thérapeutique prometteuse pour les patients qui souffrent d’apnée du sommeil et renoncent à la CPAP et/ou à la chirurgie des voies respiratoires supérieures.
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