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APNÉE du sommeil : Prévalente et dangereuse chez les patients en cardio-oncologie

Actualité publiée il y a 6 mois 5 jours 5 heures
ACC
Des niveaux anormalement élevés de syndrome d’apnée du sommeil (SAOS) chez les patients suivis en cardio-oncologie de nature à aggraver leur risque déjà plus élevé d’insuffisance cardiaque (Visuel Adobe Stock 379303032)

Cette analyse des données d’experts de l'American College of Cardiology (ACC) révèle des niveaux anormalement élevés de syndrome d’apnée du sommeil (SAOS) chez les patients suivis en cardio-oncologie, et de nature à aggraver leur risque déjà plus élevé d’insuffisance cardiaque. Ces conclusions, présentées lors de la Conférence Advancing the Cardiovascular Care of the Oncology Patient, suggèrent en effet non seulement le SAOS comme un facteur de risque en puissance mais appellent de toute urgence à une meilleure surveillance et prise en charge de ce trouble du sommeil chez ce groupe spécifique de patients.

 

L’apnée du sommeil devrait être prise en compte comme facteur prédictif du risque d’insuffisance cardiaque congestive, notamment après un traitement contre le cancer avancent ces chercheurs. L'apnée du sommeil est répandue parmi les patients en cardio-oncologie qui présentent un risque plus élevé d'insuffisance cardiaque congestive liée à leur traitement contre le cancer.

Traitement contre le cancer et risque d’insuffisance cardiaque

L'apnée du sommeil est un trouble d'altération de la respiration pendant le sommeil, de deux types, obstructif (AOS) ou central (CSA). Ces 2 peuvent être traités afin de soulager les symptômes et d’améliorer les résultats cardiovasculaires. La nouvelle recherche porte sur l’apnée obstructive du sommeil. En population générale, chez les personnes atteintes d'insuffisance cardiaque, la prévalence du SAOS est comprise entre 48 et 52 % et le SAOS est associée à des taux de mortalité et de morbidité cardiovasculaires accrus.

 

De précédentes recherches ont montré que la fraction d'éjection ventriculaire gauche (FEVG : une mesure de la capacité du cœur à pomper le sang dans tout le corps) et la fonction longitudinale globale du VG (une mesure de la force d'éjection du sang sortant du cœur) peuvent prédire une cardiomyopathie liée à un traitement anticancéreux précoce. Si l’on sait que les patients en cardio-oncologie présentent un risque plus élevé d'insuffisance cardiaque congestive due au traitement contre le cancer, il n'existe aucune donnée sur la prévalence de l'apnée du sommeil au sein de ce groupe.

 

L’étude menée auprès de 296 patients en cardiologie générale et 218 patients en cardio-oncologie, révèle :

 

  • une incidence de l’apnée du sommeil de 54 % dans le groupe cardiologie générale et relativement proche, de 39 %, dans le groupe cardio-oncologie ;
  • une prévalence de l'apnée du sommeil dans le groupe de cardiologie générale similaire à celle des patients souffrant d'insuffisance cardiaque avec fraction d'éjection réduite (HFrEF : 52 %) ou d'insuffisance cardiaque avec fraction d'éjection préservée (HFpEF : 48 %) ;
  • une prévalence de l’apnée du sommeil chez les patients de cardio-oncologie égale ou supérieure à celle des autres facteurs de risque traditionnels actuellement utilisés ;
  • même avec une FEVG normale, l'état et la gravité de l'apnée du sommeil s’avèrent associés à une fonction anormale du VG ;
  • les mesures FEVG et « VG » sont logiquement plus dégradées chez les patients présentant une apnée du sommeil non traitée.

 

En d’autres termes, l’apnée du sommeil devrait être un facteur de risque d’insuffisance cardiaque chez cette population suivie en cardio-oncologie :

 

« l’évaluation de l’apnée du sommeil devrait faire partie de l’évaluation de routine des risques, pour tous les patients qui suivent des traitements anticancéreux »


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