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ARTHROPLASTIE du GENOU : Opioïdes à libération immédiate ou prolongée ?

Actualité publiée il y a 1 année 1 semaine 5 jours
Pain Management Nursing
Les opioïdes à action prolongée pourraient être inutiles dans la prise en charge de la douleur liée à l’arthroplastie totale du genou (Visuel Adobe Stock 599167908)

Les opioïdes à action prolongée pourraient être inutiles dans la prise en charge de la douleur liée à l’arthroplastie totale du genou, conclut cette équipe de l’Université Rutgers (New Jersey). Ces médecins préconisent en effet de remplacer des opioïdes à action prolongée par des opioïdes à libération immédiate après la chirurgie. L’étude, publiée dans la revue Pain Management Nursing révèle en effet une gestion de la douleur comparable mais, avec les opioïdes à libération immédiate, une consommation moindre de médicaments contre les nausées et une réadaptation plus « légère » après la sortie de l'hôpital.

 

Cette petite étude contribue, précisent ses auteurs, à une meilleure gestion des opioïdes sur prescription, un effort essentiel compte-tenu de la « crise des opioïdes » et ses plus de 100.000 décès par overdose par an, aux Etats-Unis. De tels changements de prescription d’opioïdes même chez les seuls patients subissant une arthroplastie du genou auraient déjà un impact significatif sur le nombre total de prescriptions. 790.000 arthroplasties du genou sont effectuées chaque année aux Etats-Unis, selon l'American College of Rheumatology.

 

L’un des auteurs principaux, Judith Barberio, professeur agrégé de médecine à la Rutgers School of Nursing commente la recherche : « de précédentes études ont montré que les opioïdes à libération prolongée augmentent le risque de dépendance aux opioïdes en raison d’une concentration plus élevée du médicament et de sa durée dans l'organisme. Passer des opioïdes à action prolongée aux opioïdes à libération immédiate sans risquer d’augmentation de la douleur ni d’autres effets indésirables, serait une victoire ».

 

L’étude a suivi le changement de pratique d’un chirurgien pour évaluer le contrôle de la douleur et les résultats pour les patients, chez un petit groupe de participants subissant une arthroplastie totale du genou. Les résultats de 36 des patients du chirurgien ayant reçu des opioïdes à libération prolongée ont été comparés à ceux de 34 patients ayant reçu des opioïdes à action immédiate. L’expérience révèle :

 

  • un score de douleur moyen (sur une échelle de 1 à 10) similaire pour les 2 groupes ;

  • une utilisation plus importante de médicaments pour lutter contre les nausées et les vomissements chez les patients sous opioïdes à action prolongée ;
  • l’utilisation de moins d’antiémétiques par les patients ayant reçu des opioïdes à libération immédiate a permis d’améliorer considérablement l'expérience du patient ;
  • les participants ayant reçu des opioïdes à courte durée d’action sont également plus susceptibles de rentrer directement chez eux après leur séjour à l’hôpital : les opioïdes à action prolongée pourraient freiner la participation postopératoire immédiate à une thérapie physique en raison de leur impact sur la fonction cognitive et l'équilibre et limiter la capacité des patients à reprendre rapidement leurs activités de la vie quotidienne.

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