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ARYTHMIE ou FIBRILLATION, un signal d’alerte en cas d'insuffisance cardiaque

Actualité publiée il y a 2 heures 6 min 5 sec
AHA
La fibrillation auriculaire est fréquente chez les patients nouvellement diagnostiqués d'insuffisance cardiaque mais ce symptôme aggrave considérablement le pronostic (Visuel Adobe Stock 640523458)

Une nouvelle étude, menée par une équipe de cardiologues de l'Intermountain Health (Salt Lake City) et présentée lors des American Heart Association (AHA) Scientific Sessions 2024, révèle que la fibrillation auriculaire est fréquente chez les patients nouvellement diagnostiqués d'insuffisance cardiaque. Un symptôme fréquent donc, qui aggrave considérablement le pronostic et devrait faire systématiquement l’objet d’un dépistage ou d’une surveillance chez les patients insuffisants cardiaques afin de prévenir le risque de (nouvelle) crise cardiaque, notamment.

 

La recherche révèle précisément que

40 % des patients nouvellement diagnostiqués d'insuffisance cardiaque souffrent également de fibrillation auriculaire (FA),

une forme sévère d’arythmie une combinaison de troubles cardiaques qui, selon les chercheurs, entraîne des résultats nettement moins bons pour les patients.

 

En effet, dans la fibrillation auriculaire, le système électrique du cœur ne fonctionne pas comme il le devrait. Au lieu d’un schéma régulier et stable d’impulsions électriques, de nombreuses impulsions désordonnées se déclenchent rapidement en même temps, provoquant un rythme cardiaque irrégulier et chaotique.

 

L’un des auteurs principaux, le Dr Heidi T. May, épidémiologiste en cardiologie à l’Intermountain ajoute : « la fibrillation auriculaire (FA) peut rendre l’insuffisance cardiaque beaucoup plus problématique et complexe à traiter. Son dépistage chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque doit être continu et peut orienter vers un traitement plus agressif pour les patients qui cumulent les 2 affections ».

 

L’étude est menée auprès de 21.925 patients atteints d’insuffisance cardiaque d’apparition récente, traités à l’Intermountain Healthcare entre 2009 et 2019. Les patients dont la fraction d’éjection était inférieure à 40 % ont été classés comme insuffisants cardiaques avec fraction d’éjection réduite (ICFEr) et ceux dont la fraction d’éjection était de 40 ou plus comme insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection préservée (ICFEp). L’analyse constate que :

 

  • 36 % patients étaient atteints d'ICFEr et 64 % d'ICFEp ;
  • 40 % de tous les patients nouvellement diagnostiqués d'insuffisance cardiaque souffraient également de FA ;
  • les participants atteints des 2 affections insuffisance cardiaque (d’un des 2 types) et fibrillation auriculaire, ont eu tendance à avoir de moins bons résultats, en particulier lorsqu’ils souffraient du type d’insuffisance cardiaque ICFEr ;
  • ces mêmes patients atteints à la fois d'insuffisance cardiaque et de fibrillation auriculaire présentaient un risque accru de décès et d'hospitalisation ultérieure pour insuffisance cardiaque vs leurs homologues atteints d'insuffisance cardiaque mais exempts de FA ;
  • les patients atteints d'ICFEr étaient plus susceptibles d'être hospitalisés pour insuffisance cardiaque que ceux atteints d'ICFEp ; cependant le taux de décès était identiques pour ces patientslorsqu »’ils souffraient en plus de FA.

 

Bien que l’on sache que ces conditions coexistent fréquemment,

on ignorait jusque-là que ce double diagnostic pouvait considérablement affecter le pronostic.

Ces résultats justifient un dépistage et une surveillance régulière du développement de la FA chez les patients insuffisants cardiaques, quelle que soit leur forme d’insuffisance cardiaque.


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