ASTHME : 40% des cas liés à la pollution, 24% à la circulation
Jusqu'à 38% des cas annuels d'asthme infantile -dans cette étude de l’Université de Leeds- sont causés par la pollution de l'air, 12 à 24% sont liés à la pollution associée au trafic routier. Des données spécifiques au terrain de l’étude, ici l’Ouest de l’Angleterre, mais représentatives de nombreuses villes moyennes de pays riches. En expliquant et en « traçant » la chaîne complète de l'impact de la pollution de l'air sur la santé, ces travaux ajoutent à la preuve accablante des effets néfastes de la pollution sur la santé de nos enfants et sensibilisent à cette forme de « négligence collective » et à ses effets dramatiques pour les nouvelles générations.
L’incidence de l'asthme infantile est en augmentation régulière depuis les années 1950. Cette prévalence accrue de l’asthme implique de renforcer sa prévention de l'asthme. Réduire la pollution de l'air liée au trafic en fait partie. En effet, de précédentes recherches ont montré que les enfants exposés à des niveaux élevés de pollution de l'air liée au trafic présentent un risque plus élevé d'asthme. Cette nouvelle étude menée à Bradford où les taux globaux de cas d'asthme infantile sont supérieurs à la moyenne nationale, a cherché à quantifier le nombre de cas d'asthme infantile directement attribuables à la pollution de l'air, car « c’est presque quantifier le nombre de cas évitables », écrivent les chercheurs.
Cette équipe internationale utilise un nouveau modèle pour évaluer l'impact de l'exposition aux oxydes d'azote sur le développement de l'asthme infantile. Le modèle en question combine 4 modèles distincts d'évaluation, de la circulation, des émissions liées au trafic, de la dispersion atmosphérique et de l'impact sur la santé, ici sur l’agglomération de Bradford.
L'analyse montre que :
- jusqu'à 38% de tous les cas annuels d'asthme infantile peuvent être attribués à la pollution de l'air ;
- 12% des cas annuels d'asthme infantile et jusqu’à 24% du nombre total de cas seraient attribuables à la pollution de l'air liée au trafic ;
Ces travaux démontrent l’intérêt et l’urgence d’initiatives parfois décriées telles que l'arrêt du moteur des véhicules au ralenti, l’interdiction de circulation automobile sur certaines voies ou encore l'aménagement de routes piétonnières ou de couloirs pour les vélos. Le schéma de l’impact de la pollution sur la santé, incite à de « nouvelles politiques ciblant chaque maillon de la chaîne d'événements, du volume et du type de trafic, aux émissions d'échappement jusqu'à la dispersion des particules, et à l'exposition finale du public.
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