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ASTHME INFANTILE : Les rôles opposés d'omega-3 et d'omega-6

Actualité publiée il y a 5 années 6 mois 1 semaine
American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine
Les enfants dont le régime alimentaire est riche en oméga-3 souffrent d'une forme d’asthme généralement moins sévère.

Le lien entre l’alimentation et les allergies est indiscutable, cette étude de l’Université Johns Hopkins précise ici les effets opposés des acides gras oméga-3 et oméga-6 sur les symptômes de l'asthme chez l'enfant. Ainsi, les enfants dont le régime alimentaire est riche en oméga-3 souffrent d'une forme d’asthme généralement moins sévère. Des données présentées dans l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine qui suggèrent que si la relation de cause à effet entre l'alimentation et l'asthme était confirmée, une alimentation plus saine pourrait protéger les enfants asthmatiques, en particulier contre certains des effets nocifs de la pollution.

 

Cette étude conclut que l’apport alimentaire de 2 acides gras, les oméga-3 et les oméga-6, pourrait avoir des effets opposés sur la sévérité de l'asthme chez les enfants et pourrait également jouer un rôle opposé sur leur réponse à la pollution de l'air. Les omega-3 réduisant les symptômes, les omega-6 les exacerbant -ce qui est logique compte tenu des effets respectifs anti et pro-inflammatoires de ces 2 acides gras : les acides gras oméga-3, présents dans le poisson, le soja, certaines noix et certaines graines, sont considérés comme sains en partie parce qu’ils peuvent favoriser la résolution de l’inflammation dans le corps. Les acides gras oméga-6, principalement présents dans les huiles végétales, ont des effets mitigés sur la santé mais favorisent généralement l'inflammation.

 

L'étude est menée auprès de 135 enfants âgés de 5 à 12 ans souffrant d'asthme. Environ un tiers des enfants souffraient d'asthme léger, un tiers d'asthme modéré et un tiers d'asthme sévère. Leur régime alimentaire, les symptômes d'asthme quotidiens et l'utilisation de médicaments pour l'asthme ont été évalués pendant une semaine au moment de l'inscription et à nouveau pendant une semaine à 3 et 6 mois. Au cours des mêmes périodes, les enquêteurs ont mesuré 2 types de pollution particulaire à l’intérieur des habitations, les PM2,5 et PM10, des déclencheurs connus de l’asthme qui entraînent une exacerbation des symptômes chez les enfants asthmatiques. Invisibles à l'œil nu, les PM2,5 pénètrent profondément dans les poumons pour atteindre les alvéoles. Les PM10 comprennent des particules plus grosses que les PM2,5, mais au diamètre égal à un 6è de la largeur d'un cheveu humain ou moins. Lorsqu'elles sont inhalées, ces particules plus grosses se déposent le long des voies respiratoires.

  • L’analyse confirme les 2 effets opposés des omega-3 et 6, des niveaux plus élevés d'oméga-6 dans le régime alimentaire des enfants s'avérant corrélés à des taux plus élevés de neutrophiles en réponse à la pollution par les particules.

 

L’étude sensibilise aussi à l’importance de la pollution de l’air intérieur…et à une meilleure alimentation : « Etant donné que les enfants asthmatiques sont déjà sujets à l'inflammation et à des symptômes respiratoires sévères, nous montrons que ces acides gras peuvent influer sur la maladie et sur la réponse de ces enfants à la pollution de l'air intérieur, souvent élevée dans les maisons des centres-villes. Une alimentation plus saine pourrait protéger les enfants asthmatiques, concluent les chercheurs, en particulier les enfants des minorités vivant dans les quartiers défavorisés, plus exposés aux effets nocifs de la pollution atmosphérique ».


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