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ASTHME : Pourquoi il sévit souvent la nuit

Actualité publiée il y a 3 années 1 mois 3 semaines
PNAS
L'horloge biologique joue un rôle clé dans la gestion de l'asthme (Visuel Adobe Stock 343900925)

Cette équipe du Brigham and Women's Hospital (Boston) et de l'Oregon Health & Science University nous explique pourquoi l'asthme s'aggrave la nuit. Cette petite étude pilote, publiée dans les Actes de l’Académie des Sciences américaine précise dans quelle mesure l'horloge circadienne interne du corps, au-delà de facteurs de mode de vie dont les habitudes de sommeil et les activités physiques, contribue à cette aggravation nocturne. Une nouvelle compréhension des mécanismes qui influencent les crises et la sévérité de l’asthme qui n’est pas sans implications pour son traitement.  

 

Jusqu'à 3 personnes asthmatiques sur 4 signalent cette aggravation de la sévérité de l'asthme durant la nuit. De nombreux facteurs comportementaux et environnementaux, notamment l'exercice, la température et l’humidité de l'air, la posture et l'environnement de sommeil, sont déjà connus pour influencer la gravité de l'asthme. Ici, les chercheurs se concentrent sur l’impact du système circadien central dans le cerveau (noyau suprachiasmatique) et des horloges « périphériques » dans l’ensemble du corps.

Le rôle clé de l'horloge biologique dans la gestion/la sévérité de l'asthme

C'est l'une des premières études à isoler soigneusement l'influence du système circadien des autres facteurs comportementaux et environnementaux, dont le sommeil, sur la sévérité de l’asthme. Pour démêler l'influence du système circadien de celle d'autres facteurs comportementaux et environnementaux, les chercheurs ont recruté 17 participants asthmatiques qui ne prenaient pas de stéroïdes, mais utilisaient des inhalateurs bronchodilatateurs.

 

L'étude : 2 protocoles ont été testés, durant lesquels étaient évalués en continu la fonction pulmonaire, les symptômes de l'asthme et l’utilisation des bronchodilatateurs :

  • durant le protocole de « routine », les participants ont passé 38 heures éveillés en continu, dans une posture constante et dans des conditions de faible luminosité, avec des collations identiques toutes les 2 heures ;
  • durant le protocole de « désynchronisation forcée », les participants ont été placés sur un cycle de veille/sommeil récurrent de 24 heures pendant une semaine dans des conditions de faible luminosité, toutes les activités étant programmées uniformément tout au long du cycle d’étude.

 

L’expérience montre qu’un système circadien déréglé (protocole 1) accroît la sévérité des crises, notamment pendant la nuit.

 

Ces travaux soutiennent que le « respect » des rythmes circadiens participe à la bonne gestion de la maladie.


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