AUTISME : Le rôle clé du microbiote du nourrisson
Ces premiers résultats de la cohorte ECHO, soutenue par les US National Institutes of Health (NIH), confirment la relation entre le microbiome intestinal du nourrisson et les traits liés à l'autisme infantile : le microbiome intestinal pourrait donc constituer un domaine de recherche prometteur pour comprendre le développement de traits liés à l’autisme et de futures recherches vont explorer les interventions susceptibles de modifier les bactéries intestinales identifiées, afin de tenter de réguler le développement du cerveau.
La relation entre les bactéries intestinales et le cerveau pendant la petite enfance, en particulier de la naissance jusqu’à l’âge de 3 ans, aide les systèmes immunitaire et nerveux à se développer et à fonctionner. De précédentes études ont d’ailleurs documenté des liens entre le microbiote intestinal et les traits sociaux. Cette nouvelle recherche, qui porte sur un échantillon plus large d'enfants aux États-Unis, identifie, précisément, les bactéries liées aux traits sociaux et au développement cérébral.
L’étude a analysé 481 échantillons de selles provenant de 304 enfants en bonne santé, âgés alors de 6 semaines à 2 ans puis de 3 et 19 ans lorsque les traits sociaux ont été évalués. Par séquençage, les chercheurs ont mesuré la fréquence de certaines bactéries dans chaque échantillon et ont rapproché ces données des scores de comportement social des participants. L’analyse révèle que :
- certaines caractéristiques du microbiome intestinal des nourrissons sont fortement associées à des scores plus élevés sur l’échelle de réactivité sociale-2 (SRS-2), un questionnaire qui mesure les traits liés à l’autisme ;
- certaines bactéries et leurs gènes fonctionnels, notamment les gènes bactériens liés à la production d'acides gras à chaîne courte sont étroitement liés aux traits caractéristiques de l'autisme ;
- ces associations varient cependant selon le sexe et l’âge.
Pouvoir cerner le risque de traits autistiques via ce fameux axe intestin-cerveau ouvre de nouvelles voies d’interventions ciblées et précoces, au tout début de la vie.
D’autres recherches se poursuivent sur le lien entre le microbiome intestinal et d’autres résultats neurocomportementaux, dont l’anxiété et la dépression.
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