AUTONOMIE : Rester en mouvement c’est rester indépendant
On ne le dira jamais assez mais continuer à bouger permet de prévenir le développement de handicaps majeurs et la perte d’autonomie, souligne cette étude, la Lifestyle Interventions and Independence for Elders (LIFE), menée à l’Université Wake Forest. Il s’agit de lutter avec des exercices )adaptés contre les difficultés à marcher, à monter les marches ou à s’assoir et descendre d'une chaise, qui peuvent entraîner à terme un handicap physique et une dépendance. En synthèse, devenir progressivement physiquement inactif est le facteur de risque le plus élevé de handicap avec le vieillissement.
On connait les bénéfices de l'activité physique pour la santé, en particulier une activité physique modérée à vigoureuse comme la marche ou d’autres activités comme le jardinage. Mais on ignore encore largement quels peuvent être les avantages de formes d'activité physique plus légères ou simplement de notre « fonctionnement » physique au quotidien. Comprendre les avantages de « bouger » tout simplement est pourtant essentiel lorsqu’on parle de la santé des personnes âgées. Tout type d'activité physique praticable régulièrement peut apporter des bénéfices et en particulier aux personnes âgées et fragiles.
Sensibiliser à l’importance « du mouvement » pour la santé des plus âgés,
c’est bien l’objectif de l’étude LIFE, qui examine les effets de l'activité physique légère, modérée à vigoureuse chez les personnes âgées. Il s’agit notamment d’évaluer comment la participation à différents types d’activités tout au long de la journée affecte le risque de développer un handicap physique majeur. Les chercheurs de Caroline du Nord ont donc regardé si un programme d'exercices à long terme pouvait améliorer la mobilité de participants âgés de 70 à 89 ans présentant déjà à l’inclusion un « handicap majeur » : au départ, les participants pratiquaient moins de 20 minutes d'exercice par semaine et pouvaient marcher 400 mètres en moins de 15 minutes. Les participants ont été répartis en 2 groupes: un groupe de 818 participants invités à suivre un programme d’exercice et un groupe de 507 participants ayant reçu des conseils de santé mais sans pratique de l’exercice. L’expérience montre que :
- A 6 mois, les participants du groupe « exercice » pratiquent environ 40 mn supplémentaires par semaine d'exercice modéré à vigoureux et qu'ils ont poursuivi cette pratique au moins durant 2 ans ;
- Les bénéfices du programme sont variables selon l’état de santé des participants : l’étude montre que l'intensité de l'activité physique, ainsi que la façon dont l'activité physique est répartie et programmée sur la journée, doivent être adaptées de manière personnalisée en fonction de la santé physique de chaque individu.
Alors quel type d’exercice ? Il s’agit ici d’un programme d’exercice aérobie (qui augmente la respiration et la fréquence cardiaque, en particulier par la marche, mais de manière modérée) et d'exercices d'équilibre, de flexibilité et de renforcement du bas du corps. L’objectif recommandé est de se concentrer d’abord sur le renforcement de la force et de l'équilibre comme une étape clé dans la prévention des handicaps liés à la mobilité. Ensuite, au fur et à mesure que la force et l'équilibre se renforcent, les personnes âgées devraient se concentrer sur l'augmentation de la quantité d'activité physique d'intensité modérée à vigoureuse en particulier par le biais d'activités du quotidien à la maison, la marche ou d’autres formes d’exercice aérobie.
Les chercheurs font écho aux lignes directrices actuelles sur l'activité physique, soit la pratique de 150 minutes d’exercice par semaine, même pour les plus âgés mais à adapter en fonction de l’état de santé.
« Bouger plus, plus souvent » est un bon point de départ pour les personnes âgées qui souhaitent maintenir un fonctionnement physique harmonieux et un mode de vie indépendant.
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