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AXE INTESTIN-CERVEAU : Ces métabolites qui boostent le développement de l’Enfant

Actualité publiée il y a 9 heures 18 min 51 sec
eLife
L'étude confirme les liens forts et complexes entre l'alimentation, la santé intestinale, et le développement de l’enfant et apporte une nouvelle illustration de l’importance de l’axe intestin-cerveau (Visuel Adobe Stock 879255113)

Cette équipe de l’Université McMaster (Ontario) vient d’identifier des métabolites sanguins qui paraissent influencer le développement de l’Enfant, durant ses premières années de vie. L’étude, publiée dans la revue eLife, confirme les liens forts et complexes entre l'alimentation, la santé intestinale, et le développement de l’enfant et apporte une nouvelle illustration de l’importance de l’axe intestin-cerveau.

 

L‘auteur principal, Philip Britz-McKibbin, professeur de chimie et de biologie à l’Université McMaster, résume ces conclusions : « les métabolites jouent un rôle important dans la santé humaine, en particulier aux premiers stades de la vie. Nos travaux révèlent les relations complexes entre l’alimentation, la santé intestinale ou le microbiote, et le développement de l’enfant. En identifiant des métabolites spécifiques en cause, nous pouvons identifier aussi les facteurs de risque modifiables pouvant favoriser une croissance et un développement cognitif optimaux chez l’Enfant ».

Quelle nutrition pour le développement optimal de l’Enfant ?

L’étude canadienne, qui collabore ici avec des collègues brésiliens utilise la métabolomique (l’analyse des métabolites) pour identifier de petites molécules dans le sang qui peuvent avoir un impact sur le développement au cours de la petite enfance. L’analyse métabolomique d’échantillons de sang prélevés sur plus de 5.000 enfants âgés de 6 mois à 5 ans, centrée sur des métabolites sanguins corrélés aux premiers stades du développement cognitif, révèle que :

 

  • plusieurs métabolites - ou sous-produits du métabolisme humain et de la fermentation microbienne, connus sous le nom de toxines urémiques-sont inversement associés aux progrès du développement de l’enfant ;
  • métabolites bioactifs -déjà documentés comme associés à la maladie rénale chronique- apparaissent contribuer à l'inflammation et aux retards de développement dans la petite enfance ; ces observations suggèrent que les toxines urémiques peuvent contribuer à la neuro-inflammation, en particulier dans le développement de la petite enfance, écrivent les chercheurs ;
  • bon nombre de ces métabolites sont liés à l'axe intestin-cerveau, ce qui confirme qu'un microbiome intestinal sain joue un rôle essentiel dans le développement cognitif et social à l’enfance.

 

Des implications de grande portée, car ces données ouvrent la possibilité d’identifier les nutriments et les interventions nutritionnelles précoces chez les enfants, en particulier chez ceux qui accusent un retard de développement. Ces données pourraient également inspirer les directives nutritionnelles et les politiques de santé publique en soulignant 

l’importance de la nutrition maternelle, de la qualité de l’alimentation infantile et de l’allaitement maternel.

Un exemple, la carence en iode, qui est l’une des principales causes de déficience cognitive chez les enfants dans le monde, souligne l’importance de la nutrition maternelle. Les enfants nés de mères carencées en iode présentent un risque plus élevé de problèmes de développement et cognitifs.

 

« La relation entre le microbiote intestinal, le métabolisme et le développement du cerveau est extrêmement complexe. La petite enfance est une période critique du développement cognitif, et la compréhension de ces interactions peut aider à orienter des interventions alimentaires ciblées pour favoriser de meilleurs résultats en matière de santé tout au long de la vie ».


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