CANCER COLORECTAL : Les 4 symptômes à ne pas laisser passer
Pour le cancer colorectal aussi, il est crucial de reconnaître rapidement les signes et les symptômes d'alerte et d'effectuer un bilan diagnostique dès que possible. Cela permet de diagnostiquer la maladie plus tôt, ce qui réduit le besoin de traitement plus agressif et permet d’améliorer la qualité de vie et les taux de survie des patients. C’est l’objectif de ces chercheurs, cancérologues et gastroentérologues de l'Université de Washington qui alertent sur ces « drapeaux rouges » pouvant indiquer un risque de cancer colorectal d'apparition précoce. L’étude, publiée dans le Journal of the National Cancer Institute (JNCI) met ainsi en exergue 4 signes à ne pas laisser passer.
Ces symptômes importants qui signalent un risque élevé de cancer colorectal précoce peuvent être la clé d'une détection et d'un diagnostic plus précoces du cancer, notamment chez les jeunes adultes, âgés de moins de 50 ans. Or, l’incidence du cancer colorectal a presque doublé chez les jeunes adultes, ces dernières années.
Le cancer colorectal ne touche pas seulement les personnes âgées
L’étude des données anonymisées de l'assurance maladie de 5.000 patients atteints d'un cancer colorectal précoce, soit qui survient avant l'âge de 50 ans, révèle qu’entre 2 ans et 3 mois avant le diagnostic,
- des douleurs abdominales,
- des saignements rectaux,
- la diarrhée
- et l'anémie ferriprive
constituent des signes d’alerte indépendants et suffisants séparément par eux-mêmes à prédire un risque accru :
- 1 seul de ces signes est associé à un risque multiplié par 2 ;
- 2 symptômes, à un risque multiplié par plus de 3,5 ;
- 3 ou plus, à un risque multiplié par plus de 6,5 fois.
« Le cancer colorectal n'est pas simplement une maladie qui touche les personnes âgées ; nous appelons les jeunes adultes à être vigilants sur ces signes et symptômes très révélateurs et à consulter le cas échéant, en particulier parce que les adultes de moins de 50 ans sont considérés comme à faible risque et ne bénéficient pas d'un dépistage systématique du cancer colorectal », rappelle l’auteur principal Yin Cao, ScD, professeur agrégé de chirurgie à la Division des sciences de la santé publique et membre de la recherche du Siteman Cancer Center du Barnes-Jewish Hospital et de la Washington University School of Medicine.
Les professionnels aussi doivent être vigilants : les médecins de soins primaires, les gastro-entérologues et les urgentistes doivent également être sensibilisés, ajoutent les chercheurs : « À ce jour, de nombreux cancers colorectaux précoces sont détectés en Services des Urgences, et les retards importants de diagnostic restent fréquents avec ce cancer ».
2 symptômes en particulier, les saignements rectaux et l'anémie ferriprive, une condition dans laquelle il n'y a pas assez de globules rouges sains pour transporter l'oxygène, expriment la nécessité d'une endoscopie et d'un suivi rigoureux.
Avancer les diagnostics : il faut généralement environ 3 mois pour obtenir un diagnostic à partir de la première consultation chez le médecin et en cas d’apparition d’un ou de plusieurs des signes et symptômes d'alerte identifiés. Mais alors que certains patients jeunes adultes présentent des symptômes jusqu'à 2 ans avant le diagnostic, cela peut expliquer les taux élevés de cancers avancés au moment du diagnostic, plus avancés que les cancers diagnostiqués chez les patients plus âgés.
Les chercheurs précisent que les personnes nées en 1990 ont un risque cancer du côlon multiplié par 2 et de risque de cancer rectal multiplié par 4 vs les jeunes adultes nés en 1950. Une tendance très préoccupante qui appelle à une plus grande sensibilisation des jeunes…et de leurs médecins.
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