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CANCER de la PROSTATE: IsoPSA, le nouveau test PSA qui identifie les tumeurs bénignes

Actualité publiée il y a 8 années 7 mois 3 semaines
Meeting American Geriatrics Society (AGS)

On connaît les limites du test PSA, et même ses dangers, avec les risques de sur-diagnostic, sur-biopsie et sur-traitement. Bien que devant aujourd’hui être l’objet d’une décision éclairée médecin-patient, toujours utilisé comme un outil de dépistage de masse (y compris en France), le dosage du PSA entraîne immanquablement toujours des sur-diagnostics de cancers de la prostate non évolutifs. Cette étude, présentée à la Réunion scientifique annuelle American Geriatrics Society (AGS) apporte les premiers résultats de meilleures efficacité et sensibilité d’u nouveau test PSA capable de détecter les tumeurs malignes et de mieux les différencier.

Les chercheurs de la Cleveland Clinic décrivent ce nouveau test prometteur, plus précis que les tests actuels et capable d'identifier les changements moléculaires dans l'antigène prostatique spécifique (PSA). L'étude, qui fait partie d'un essai clinique prospectif multicentrique en cours, révèle ainsi que le test IsoPSATM peut différencier les cancers à faible risque de celles à risque élevé, et donc identifier les tumeurs bénignes.


Bien que toujours largement utilisé, le test PSA actuel repose sur des stratégies de détection à faible spécificité pour le cancer : on estime en effet que seulement 25% des hommes qui vont subir une biopsie de la prostate en raison d'un niveau élevé de PSA ont en fait un cancer de la prostate. De plus, le test PSA actuel est incapable d'évaluer l'agressivité de la maladie.

Le test IsoPSA, est capable d'identifier et de caractériser le cancer de la prostate par l'analyse des changements structurels moléculaires des biomarqueurs protéiques. Il est capable de détecter un cancer en déterminant ces changements structurels, par opposition aux tests actuels qui permettent de mesurer simplement la concentration de la protéine dans le sang d'un patient. « Il ne s'agit pas de condamner le test de dosage du PSA, sans aucun doute l'un des biomarqueurs les plus utiles de l'histoire de la médecine, mais il faut reconnaître ses limites », écrivent les auteurs. « Les résultats de l'étude montrent que l'analyse des changements structurels dans la protéine PSA pour détecter le cancer est plus efficace et peut aider à limiter les biopsies inutiles chez les patients à faible risque ».

L'essai clinique, multicentrique, mené à ce jour auprès de 132 patients confirme la capacité de IsoPSA de distinguer les patients avec et sans preuve confirmée par biopsie du cancer. IsoPSA vs PSA apporte une amélioration significative de la précision de diagnostic. Par rapport aux tests de PSA sérique, IsoPSA fait mieux à la fois sur la sensibilité (capacité à donner un résultat positif lorsque l'hypothèse est vérifiée) et sur la spécificité (capacité à donner un résultat négatif si l'hypothèse n'est pas vérifiée).

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