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CANCER de la PROSTATE : L’exercice contre le risque de dysfonction érectile

Actualité publiée il y a 1 année 1 mois 3 semaines
JCO Global Oncology
L’exercice peut permettre d’atténuer l’un des effets secondaires les plus courants et les plus dévastateurs du traitement du cancer de la prostate, la dysfonction sexuelle (Visuel Adobe Stock 396139397)

L’exercice peut permettre d’atténuer l’un des effets secondaires les plus courants et les plus dévastateurs du traitement du cancer de la prostate : la dysfonction sexuelle. Cet essai clinique, mené à l’Université Edith Cowan (ECU, Perth, Australie) et publié dans le JCO Global Oncology, confirme l’exercice comme une composante indispensable du traitement et de la récupération, comme c’est déjà démontré pour de nombreux autres cancers, dont le cancer du sein chez la femme.

 

Le cancer de la prostate est l’une des formes de cancer les plus courantes dans le monde. Non seulement il met en danger la vie des patients diagnostiqués, mais il peut également avoir de graves conséquences sur la qualité de vie en raison d'effets secondaires tels que des dysfonctionnements sexuels ou urinaires. Ce nouvel essai clinique révèle qu'il existe un traitement : l’exercice.

 

L’auteur principal, le professeur Daniel Galvao, directeur de l'Institut de recherche en médecine de l'exercice de l'ECU rappelle que près de la moitié des patients traités pour un cancer de la prostate déclarent des besoins de soins en santé sexuelle : « la dysfonction sexuelle est un effet secondaire courant, pénible et persistant du traitement du cancer de la prostate, avec des effets à la fois physiques et psychologiques ».

L’exercice apporte des bénéfices immédiats durant le traitement et pour la récupération

De précédentes études de la même équipe avaient montré que l'exercice peut aider à produire des protéines anti-cancer appelées myokines, qui contribuent à supprimer la croissance tumorale, même chez les patients atteints d'un cancer de la prostate à un stade avancé et en phase terminale. Ces données suggéraient déjà l’intérêt de l'exercice comme partie intégrante du traitement du cancer de la prostate.

 

Cependant l’exercice se révèle également bénéfique pour la récupération et la qualité de vie post-traitement. 

 

L'étude a suivi sur 4 ans plus de 100 patients atteints d'un cancer de la prostate, répartis en 3 groupes :

 

  1. 1 groupe pratiquait des exercices de résistance et d'aérobie supervisés,
  2. 1 groupe suivait le même programme d'exercices mais également une thérapie psychosexuelle,
  3. Le 3è groupe a bénéficié des soins standards sans programme d’exercice ou de thérapie psychosexuelle.

L’analyse révèle que :

 

  • la thérapie psychosexuelle n’apporte aucune amélioration de la fonction érectile ou de la satisfaction sexuelle ;
  • l’exercice en revanche, permet une amélioration significative : les participants qui ont suivi le programme ont « gagné » plus de 5 points sur un score standard de la fonction érectile vs 1 point pour le groupe recevant les soins standards ;
  • la satisfaction sexuelle a augmenté de 2,2 points avec l'exercice et de 0,2 point avec les soins habituels ;
  • l’exercice a également empêché une augmentation de la masse grasse et amélioré les résultats fonctionnels physiques, ainsi que la force musculaire -vs soins standards.

 

Si des recherches supplémentaires restent nécessaires pour préciser l’impact de l’exercice sur la santé sexuelle des patients atteints et traités pour un cancer de la prostate, il est clair que la pratique d’un exercice adapté peut avoir un effet positif à la fois sur l’efficacité du traitement et la récupération, et donc réduire le risque et la sévérité de la dysfonction érectile,

« un effet secondaire du traitement qui constitue une préoccupation majeure signalée par les hommes ».

L'autonomie, la force physique et le bien-être sont importants pour la santé des hommes notamment dans le contexte d’un âge avancé et de la préexistence de comorbidités chroniques, concluent les chercheurs :

 

« Notre étude confirme la capacité de l'exercice à restaurer la fonction sexuelle tout en améliorant la santé globale ».


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