CANCER de la PROSTATE : Promesses de la radiothérapie hyperciblée
La radiothérapie de haute précision pour le traitement du cancer de la prostate localisé avancé, montre ses promesses avec cette étude britannique. Lorsque Le cancer de la prostate localement avancé c’est-à-dire propagé à l'extérieur de la prostate vers les ganglions lymphatiques et les tissus voisins, cette forme de radiothérapie avec modulation d’intensité apparait ici, dans la revue International Journal of Radiation Oncology une option thérapeutique qui mérite d’autres essais contrôlés randomisés.
Les chercheurs de l’Institute of Cancer Research et du Royal Marsden NHS Foundation Trust (Londres) ont regardé s’il était possible de cibler les cellules cancéreuses déjà propagées à l'extérieur de la prostate vers des ganglions lymphatiques voisins sans endommager les cellules saines proches et, de cette manière limiter les effets secondaires du traitement.
Cet essai de phase I et II a été mené sur 447 hommes atteints de cancer localement avancé traité par une technique de pointe de radiothérapie, appelée radiothérapie lymphatique pelvienne avec modulation d’intensité (PLN-IMRT pour pelvic lymph node intensity modulated radiation therapy), permettant de modifier la forme et la force des rayons pour cibler les cellules cancéreuses plus efficacement. Les participants recevaient également une thérapie de déprivation androgénique. Il n’y avait pas de groupe de comparaison ou de groupe témoin. L'objectif principal était de préciser les effets secondaires du traitement, en particulier sur la vessie et les intestins. L’essai montre que :
- 5 ans après avoir reçu le traitement, 71% des patients étaient en vie et débarrassés de leur tumeur. 8 à 16% des patients ont néanmoins souffert de complications intestinales ou de la vessie. Précisément,
- la toxicité aiguë des intestins atteint un pic à 4 à 8 semaines après le traitement selon l’intensité de la radiothérapie,
- la toxicité de la vessie dès les premières semaines suivant le traitement.
- Les taux de toxicité intestinale et de la vessie se stabilisent ensuite au fil du temps et sont similaires dans les différents groupes de radiothérapies, à 18 semaines après le traitement.
- La progression de la maladie est constatée chez 169 des 426 participants ayant terminé l’étude soit 40% ; les taux de survie sans maladie et les taux de survie globale sont compris respectivement et selon l’intensité de la radiothérapie entre 38% et 80% (pour la survie sans maladie) et 76% et 97% (pour la survie globale).
Ces données jugées prometteuses suggèrent que le recours à cette technique de radiothérapie mérite d’être étudié plus avant. Des essais contrôlés randomisés doivent en confirmer la sécurité et les bénéfices chez les hommes atteints d'un cancer de la prostate localisé avancé en comparaison des approches thérapeutiques standard.
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