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CANCER de l’OVAIRE : Prévenu par la pilule contraceptive ?

Actualité publiée il y a 6 jours 3 heures 40 min
International Journal of Gynecological Cancer
Au-delà de son indication principale soit éviter les grossesses non désirées, et de ses effets indésirables, la pilule contraceptive pourrait présenter un avantage inattendu : contribuer à réduire le risque de cancer de l’ovaire (Visuel Adobe Stock 257911465)

Au-delà de son indication principale soit éviter les grossesses non désirées, et de ses effets indésirables, la pilule contraceptive pourrait présenter un avantage inattendu : contribuer à réduire le risque de cancer de l’ovaire. C'est la conclusion de cette étude menée à l’ University of South Australia (UniSA) publiée dans l’International Journal of Gynecological Cancer.

 

La recherche utilise l’intelligence artificielle (IA) pour identifier les facteurs de risque du cancer de l'ovaire et fournit un exemple de la valeur ajoutée de l’IA dans l’identification plus large des facteurs de risque d’une maladie, facteurs qui autrement, pourraient passer inaperçus. Ici, l’utilisation de la pilule contraceptive orale est identifiée comme un facteur de réduction du risque de cancer de l'ovaire.

La pilule réduit de 26 à 45 % le risque de cancer de l’ovaire

L'étude utilise l’IA pour évaluer les données de 221.732 femmes, âgées de 37 à 73 ans à l’inscription à la UK Biobank. L’analyse révèle que :

 

  • la pilule contraceptive réduit de 26 % le risque de cancer de l’ovaire chez les femmes « l’ayant déjà utilisée » ;
  • la pilule contraceptive réduit de 43 % le risque chez les femmes l’ayant utilisée après l’âge de 45 ans ;
  • certains biomarqueurs associés au risque de cancer de l'ovaire, notamment plusieurs caractéristiques des globules rouges et de certaines enzymes hépatiques dans le sang ;
  • un poids corporel plus faible et une taille plus petite sont également associés à un risque plus faible de cancer de l'ovaire ;
  •  les femmes qui avaient donné naissance à deux enfants ou plus avaient un risque réduit de 39 % de développer un cancer de l'ovaire par rapport à celles qui n'avaient pas eu d'enfants.

 

Quelle explication ? En ce qui concerne la pilule, les chercheurs suggèrent que les interventions qui réduisent le nombre d’ovulations constituent des stratégies de prévention possibles du cancer de l’ovaire.

 

Quelle implication ? dans ce cancer, la détection tardive contribue à un taux de survie de moins de 30 % à 5 ans, vs plus de 90 % si le cancer est détecté plus tôt.

 

Pris ensemble, ces résultats pourraient contribuer à un diagnostic précoce du cancer de l'ovaire. Ainsi, l’auteur principal, le Dr Amanda Lumsden, chercheur à l’UniSA, note que « la compréhension des risques et des facteurs de prévention du cancer de l’ovaire est essentielle pour améliorer le traitement et les résultats des patientes. Alors que le cancer de l’ovaire est

souvent diagnostiqué à un stade tardif, dont 70 % des cas à un stade très avancé,

la connaissance des facteurs et des marqueurs est particulièrement vitale ».

 

« L’IA a permis d’inclure près de 3.000 caractéristiques diverses liées à la santé, à la prise de médicaments, au régime alimentaire et au mode de vie, aux données physiques, aux facteurs métaboliques et hormonaux, chacune mesurée au début de l’étude. Au-delà, de l’utilisation de la pilule, l’IA a permis d’identifier certains marqueurs sanguins, qui mesurées en moyenne 13  ans avant le diagnostic sont prédictifs du risque de cancer de l’ovaire »…


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