CANCER du SEIN: Des indices épigénétiques déjà présents dans le tissu sain
Pouvoir détecter ces altérations moléculaires dans le tissu mammaire avant même le développement du cancer du sein est la clé d’une prévention plus efficace et de la détection précoce. C’est ce que propose cette recherche de l’University College London qui identifie des signes clairs déjà présents dans le tissu sain de femmes atteintes de cancer du sein. Ces données présentées dans la revue Nature Communications, qui aboutissent à une signature épigénétique au stade « fondamental » vont contribuer à l’avancée, en pratique clinique, d’une prise en charge personnalisée des cancers, avant même leur apparition.
La recherche décode la façon dont le cancer du sein se développe, via l'identification de facteurs de médiation du risque qui vont modifier légèrement le programme génétique dans les cellules du sein au moment de l'exposition à un facteur de risque. Ces modifications épigénétiques, mémorisées par les cellules sur plusieurs décennies entraînent des effets sur l'interprétation ou l'expression du génome des cellules, peut limiter la capacité des cellules à se différencier et prédisposer au développement du cancer du sein.
Ici, 668 échantillons de tissu du sein ont été analysés, dont des prélèvements de tissus de femmes exemptes de cancer, atteintes de cancer du sein invasif et non invasif. Cette analyse constate que,
· le tissu normal adjacent à un cancer du sein est caractérisé par des dizaines de milliers de modifications épigénétiques,
· l'existence d'une composante générale d'une signature épigénétique, dans les tissus de cancer du sein,
· l'existence d'une signature épigénétique chez des cellules précurseurs impliquées dans le développement du cancer du sein,
· certaines modifications épigénétiques associées à un pronostic nettement plus pauvre.
Eteindre ces anomalies épigénétiques : Des données qui incitent à d'autres recherches pour mieux comprendre les facteurs de risque associés aux changements épigénétiques dans les tissus mammaires normaux et, finalement, mieux connaître les indices de prédisposition des femmes au cancer du sein. Selon les auteurs, à partir de ces signatures épigénétiques identifiées, il serait également possible de développer de nouvelles interventions capables d'éteindre ces anomalies épigénétiques et prévenir le développement du cancer. Le Pr Andrew Teschendorff, Biologiste au Département du Cancer de la femme à l'University College de Londres, conclut : « Ces nouvelles données montrent que détectées suffisamment tôt, ces altérations épigénétiques pourraient être utilisées pour identifier les femmes à risque plus élevé de développer un cancer du sein. De plus ces modifications sont réversibles et cela ouvre donc l'espoir de nouvelles stratégies de prévention ».
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