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CANCER : Le récepteur cible qui pourrait révolutionner le traitement

Actualité publiée il y a 3 jours 12 heures 55 min
Genes & Diseases
L'étude met en évidence le potentiel de l'inhibition d'EZH2, ouvrant la voie à une nouvelle génération de thérapies ciblées permettant de perturber la croissance tumorale et de surmonter la résistance au traitement. (Visuel Adobe Stock 925555245)

Ce récepteur épigénétique de la résistance et l’agressivité des tumeurs pourrait constituer une cible clé et révolutionner le traitement du cancer : cibler EZH2 ouvrirait une nouvelle ère de médecine de précision, celle des traitements anticancéreux basés sur l'épigénétique, écrivent ces oncologues de l’Université de Guangzhou. Leur article de synthèse, publié dans la revue Genes & Diseases, met en évidence le potentiel de l'inhibition d'EZH2, ouvrant la voie à une nouvelle génération de thérapies ciblées permettant de perturber la croissance tumorale et de surmonter la résistance au traitement.

 

EZH2 est décrit comme « un composant essentiel du complexe répressif Polycomb 2 (PRC2) », et comme un acteur clé dans la désactivation des gènes suppresseurs de tumeurs par méthylation des histones, un type de modification épigénétique. Sa surexpression a été impliquée, par de précédentes recherches, dans différents types de cancer, dont le cancer du sein, de la prostate, le glioblastome et le lymphome.

 

La capacité des inhibiteurs d'EZH2 à inverser ces effets de croissance et de résistance tumorales, représente une promesse d’avancée majeure dans le traitement du cancer, notamment pour les patients atteints de ces tumeurs agressives.

Inhiber EZH2 perturbe la prolifération, l'invasion et la survie des tumeurs

L'inhibition d'EZH2 perturbe les voies de signalisation clés qui entraînent la prolifération, l'invasion et la survie des tumeurs. EZH2 active en effet et notamment les voies qui favorisent les métastases et la résistance à la chimiothérapie. En ciblant EZH2, il devient possible de contrecarrer ces mécanismes, en rétablissant l'expression des gènes suppresseurs de tumeurs et en resensibilisant les cellules cancéreuses aux traitements conventionnels.

 

Il existe déjà des inhibiteurs d'EZH2 : le premier de ces médicaments approuvé par l’agence américaine FDA, le tazémétostat, a déjà démontré des avantages cliniques significatifs dans le sarcome épithélioïde et le lymphome folliculaire, marquant une étape importante dans

le développement de traitements anticancéreux basés sur l'épigénétique.

La large portée des stratégies de ciblage d'EZH2 : ces thérapies, dont les thérapies combinées qui intègrent les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire, la chimiothérapie et la radiothérapie peuvent considérablement améliorer l'efficacité du traitement, réduire la résistance tumorale aux médicaments et améliorer les taux de survie à long terme.

 

Des défis subsistent pour optimiser leur utilisation : ceux de l'hétérogénéité tumorale, des mécanismes de résistance adaptative et des effets hors cible potentiels. Tous ces défis impliquent de poursuivre les recherches sur le rôle précis d'EZH2 dans différents types de cancer, notamment pour identifier des indicateurs prédictifs qui pourraient guider la sélection des patients et l’égibilité à ces approches thérapeutiques personnalisées.

 

En conclusion, il existe un nombre croissant de preuves soutenant l'EZH2 comme cible thérapeutique clé, l’espoir avec cette nouvelle cible de révolutionner le domaine de l'oncologie et d’être en meilleure capacité de lutter contre certains des cancers les plus agressifs et les plus résistants aux traitements.


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