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CANCER : Quel exercice physique avant, pendant et après le traitement ?

Actualité publiée il y a 5 années 1 mois 2 semaines
European Journal of Preventive Cardiology
L'activité physique avant, pendant et après le traitement du cancer peut compenser les effets négatifs des traitements sur le système cardiovasculaire.

L'activité physique avant, pendant et après le traitement du cancer peut compenser les effets négatifs des traitements sur le système cardiovasculaire. En outre, elle peut réduire de nombreux symptômes dont la nausée et la fatigue et prévenir les changements de poids non souhaités. Enfin, les patients atteints ou survivants d’un cancer qui font de l'exercice réduisent le risque de dommages au cœur causés par la chimiothérapie, selon ces conclusions, présentées dans l’European Journal of Preventive Cardiology.

 

De nombreuses études* ont traité des bénéfices de l’exercice physique avant, pendant ou après un cancer. Ces chercheurs de l’Université de Sienne (Italie) suggèrent même que les patients atteints de cancer devraient recevoir une prescription d'exercices sur mesure pour protéger leur santé cardiaque. Une recommandation qui prend toute son importance alors que les patients cancéreux sont naturellement moins actifs que les adultes en bonne santé.

L'exercice est essentiel pour les patients traités avec un cancer, quel que soit le type de traitement

Les maladies cardiovasculaires, des effets secondaires fréquents chez les patients atteints de cancer : cela s’explique par la cardiotoxicité des traitements qui affectent les fonctions et la structure du cœur ou favorisent le développement des maladies cardiovasculaires, en particulier en présence de facteurs de risque tels que l'hypertension artérielle. De plus, les maladies cardiovasculaires et le cancer partagent certains mêmes facteurs de risque.

 

L’exercice d’endurance est à privilégier : c’est la forme d’exercice la plus efficace pour améliorer les performances cardiovasculaires et réduire l'inflammation. L’entraînement de résistance peut également être un bon point de départ pour les patients plus fragiles. Enfin, d'autres types d'exercices, tels que l'entraînement des muscles inspiratoires, sont sûrs et efficaces, en particulier chez les personnes atteintes d'un cancer thoracique. En synthèse, le programme d’exercice doit être adapté au patient et au type de cancer.  

 

Un plan d'exercice individuel pour chaque patient doit être préconisé, en prenant en compte les antécédents personnels, le traitement du cancer, la réponse à l'exercice et les préférences personnelles. La pratique de l’exercice doit commencer dès que possible, même avant le traitement (y compris la chimiothérapie). Ce plan d’exercice personnel requiert l’implication d’une équipe multidisciplinaire (oncologue, cardiologue, kinésithérapeute, infirmière, nutritionniste et psychologue), et dès le moment de la prescription. L'évaluation cardiaque, avec des tests d'effort (et en particulier des tests cardiopulmonaires ou du lactate) doivent permettre de déterminer préalablement la réponse du patient à l'exercice. Cette prescription doit bien préciser la « dose » d'exercice appropriée (comme c'est exactement le cas pour un médicament), l'intensité, le type d'entraînement et la durée : « Définir l'intensité et le volume d’exercice à pratiquer par le patient est important pour tirer tous les avantages de l'activité physique tout en évitant les douleurs musculaires, la fatigue et les troubles du sommeil », précise ici l’auteur principal, le Dr D'Ascenzi de l’Université de Sienne.

 

Le traitement en cours n'est pas une contre-indication à l'exercice, cependant les patients sont invités à consulter leur médecin avant de commencer une nouvelle activité physique. En effet, les instructions du médecin, pour chaque patient, vont dépendre de l’état de santé ou des marqueurs biologiques : par exemple, les patients présentant de faibles taux d'hémoglobine doivent éviter les activités d’intensité élevée ; les personnes à faible taux de plaquettes (nécessaires à la coagulation sanguine) ne doivent pas pratiquer de sports de contact. Les activités pouvant augmenter le risque de fracture doivent être évitées chez les patients fragiles. L'essoufflement ou la fatigue doivent être pris en compte, mais après avoir exclu les problèmes de santé associés, l'exercice peut aider à faire face justement à la fatigue, un symptôme plus que courant chez les patients cancéreux.

 

Tout le mode de vie participe au succès du traitement et à la récupération : ainsi, au-delà de la pratique d’un exercice adapté, les auteurs rappellent l’importance d’une alimentation diversifiée et équilibrée, de l’arrêt du tabac et du maintien d’un poids de santé.


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