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CANNABIS : L’effet de substitution aux opioïdes se fait toujours attendre

Actualité publiée il y a 1 année 3 mois 2 semaines
Annals of Internal Medicine
Avec l’accès au cannabis, la réduction de l'utilisation de traitements de la douleur opioïdes et non opioïdes se fait attendre (Visuel Adobe Stock 485714381)

Ce n’est pas la première équipe, en pleine crise des opioïdes, à se poser la question d’un effet de substitution entre opioïdes et cannabis. Les états américains qui autorisent le cannabis médical, et aujourd’hui, dans leur très grande majorité son usage récréatif, constituent un terrain d’étude de prédilection de l’usage du cannabis et d’autres substances analgésiques. Cette nouvelle étude, publiée dans les Annals of Internal Medicine réfute, avec l’accès au cannabis, la réduction de l'utilisation de traitements de la douleur opioïdes et non opioïdes.

 

En d’autres termes, dans les États qui ont autorisé le cannabis médical, l’utilisation de traitements contre la douleur, opioïdes ou pas, n’est pas sur une tendance à la baisse.

 

L’étude est menée auprès de participants adultes, disposant d’une assurance santé et souffrant de douleurs chroniques non cancéreuses. Elle conclut clairement que la légalisation du cannabis médical n'affecte pas la prescription et l’utilisation de médicaments antalgiques, opioïdes ou pas. L’analyse constate plus précisément, que :

 

  • dans les 37 États et le District de Columbia (D.C.) dotés de lois légalisant le cannabis médical, les personnes souffrant de douleurs chroniques non cancéreuses, qui ont donc accès au cannabis pour gérer la douleur, ne substituent pas le cannabis aux opioïdes sur prescription, ou aux autres antalgiques OTC ;
  • au cours d'1 mois donné au cours des 3 années de mise en œuvre de la légalisation, la différence de proportion de patients recevant des analgésiques ou un autre traitement pour la douleur chronique, reste très négligeable : en d’autres termes, la prise en charge de la douleur chronique n’a pas changé.

 

Si ces résultats peuvent s'expliquer, suggèrent les chercheurs, par une réticence latente des autorités et des médecins à recommander le cannabis pour la douleur,

l’effet de substitution, au nombre des avantages attendus de la légalisation, se fait toujours attendre.  


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