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CHIMIOTHÉRAPIE : L'exercice aérobique dissipe le brouillard cérébral

Actualité publiée il y a 4 heures 42 min 14 sec
Cancer
L'exercice aérobique peut-il aider à prévenir le brouillard cérébral causé par la chimiothérapie ? (Visuel Adobe Stock 194049190)

L'exercice aérobique peut-il aider à prévenir le brouillard cérébral causé par la chimiothérapie ? Cet essai clinique, mené par une équipe d’oncologues de l’Université d’Ottawa répond par l’affirmative en révélant une amélioration des fonctions cognitives chez les femmes atteintes d'un cancer du sein qui ayant suivi un tel programme d'exercice au début de leur chimiothérapie. Ces conclusions, publiées dans la revue Cancer de l'American Cancer Society, apportent encore à la preuve de l’efficacité de l’exercice à améliorer la qualité de vie avant, pendant et après le traitement du cancer.

 

De nombreuses femmes qui reçoivent une chimiothérapie ressentent une diminution de leur capacité à se souvenir, à se concentrer et/ou à penser, communément appelée « chemobrain » ou « brouillard cérébral », à court et à long terme. Cet essai mené auprès de femmes commençant une chimiothérapie pour un cancer montre que ce type d’exercice permet une amélioration des fonctions cognitives et, plus largement, de la qualité de vie de ces patientes.

 

L’étude ACTIVATE (pour Aerobic exercise and CogniTIVe functional in women with breast cancEr), est menée auprès de 57 patientes ayant reçu un diagnostic de cancer du sein de stade I à III et qui commencent une chimiothérapie. Toutes les femmes ont participé à un programme supervisé de 12 à 24 semaines d’exercice aérobique : 28 ont commencé cet exercice au début de la chimiothérapie et 29 après la fin de la chimiothérapie. Des évaluations des fonctions cognitives ont été réalisées avant le début de la chimiothérapie et après la fin de la chimiothérapie. L’expérience confirme que :

 

  • les participantes ayant suivi le programme d’exercice aérobique pendant la chimiothérapie ont déclaré une meilleure performance cognitive globale et des capacités mentales améliorées vs les patientes qui ayant reçu des soins standard sans exercice ;
  • les tests neuropsychologiques et cognitifs ont toutefois révélé des performances cognitives plutôt similaires dans les 2 groupes mais seulement après la fin de la chimiothérapie.

Globalement, ces résultats sont en faveur d’un exercice adapté et supervisé, pratiqué dans le cadre des soins du cancer

« Cela semble aider significativement les femmes atteintes d’un cancer ou ayant survécu à un cancer à gérer activement leur santé physique et mentale pendant et après le traitement », conclut l’auteur principal, le Dr Jennifer Brunet, de l’Université d’Ottawa.

 

 « Ces programmes devraient donc être plus accessibles, être faciles à adopter et à « observer », simples à mettre en œuvre à grande échelle, contribuant ainsi à offrir les bienfaits de l’exercice à un plus grand nombre de femmes confrontées aux défis du traitement du cancer et de la récupération ».


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