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CHOLESTÉROL : Est-ce bien le meilleur marqueur du risque cardiovasculaire ?

Actualité publiée il y a 3 années 8 mois 1 semaine
Circulation
L'activité anti-inflammatoire des particules de « bon » cholestérol (HDL) est probablement un meilleur prédicteur que le taux global de « mauvais » cholestérol (LDL), du risque d'infarctus du myocarde et d'autres événements cardiovasculaires (Visuel Adobe Stock 99155917)

De nombreuses études reviennent sur la précision du cholestérol en tant que marqueur du risque cardiovasculaire, soulignant que le cholestérol est aussi une molécule clé pour la santé de toutes les cellules du corps. Cette équipe de l’Institut Karolinska (Suède) et de l'Université de Groningen (Pays-Bas) montre que l'activité anti-inflammatoire des particules de « bon » cholestérol (HDL) est probablement un meilleur prédicteur que le taux global de « mauvais » cholestérol (LDL), du risque d'infarctus du myocarde et d'autres événements cardiovasculaires. Des données publiées dans la revue Circulation qui ouvrent la perspective de pouvoir évaluer le risque avec plus de précision mais qui impliquent de faciliter la méthode d'analyse aujourd’hui complexe de l'activité anti-inflammatoire des HDL.

 

L'athérosclérose est considérée comme une inflammation locale chronique qui conduit à des plaques dans les vaisseaux sanguins et qui, non traitée, peut provoquer ces maladies ou événements cardiovasculaires. Le bon cholestérol ou lipoprotéines de haute densité joue un rôle clé dans la prévention de l'athérosclérose et donc du risque de maladies cardiovasculaires. Ses propriétés anti-inflammatoires pourraient de plus être un biomarqueur plus précis du risque de futurs événements cardiovasculaires. Car l'inflammation silencieuse des vaisseaux sanguins peut causer des dommages considérables. Enfin, les HDL transportent le surplus de cholestérol de la paroi vasculaire vers le foie. Les taux de cholestérol HDL et LDL sanguins sont utilisés pour apprécier le risque de maladie cardiovasculaire.

Les particules HDL exercent aussi une action anti-inflammatoire.

L’équipe a, pour la première fois regardé, dans quelle mesure l'activité anti-inflammatoire des particules HDL pouvait être prédictrice du risque d’événements cardiovasculaires. Les chercheurs ont analysé des échantillons de sang de 369 participants de l'étude Prevend (Prevention of REnal and Vascular End stage Disease) à Groningen. Ces participants ont été sélectionné parmi les 8.592 participants de l’étude pour avoir subi un événement cardiovasculaire au cours du suivi de 10,5 années de l’étude. Ces participants ont enfin été appariés selon l'âge, le sexe, le statut tabagique et les niveaux de cholestérol HDL avec des participants en bonne santé de la même cohorte. L’analyse constate que:

 

  • malgré des taux de cholestérol HDL identiques, les participants ayant subi un événement cardiovasculaire présentent une activité anti-inflammatoire plus faible des particules HDL, et cette lecture de la fonction HDL apparaît tout à fait prédictrice de la survenue d'événements cardiovasculaires, indépendamment des facteurs de risque connus.
  • Les auteurs ajoutent qu’en combinant ce critère au modèle conventionnel de Framingham pour la prédiction du risque cardiovasculaire, la précision du modèle s’en trouve améliorée ;
  • En conclusion, la prédiction du risque est améliorée lorsque la valeur de cholestérol HDL est remplacée par le niveau d’activité anti-inflammatoire du HDL.

 

Cette activité anti-inflammatoire du HLD est donc un biomarqueur fonctionnel biologiquement plus significatif que les niveaux de cholestérol. Il reste à rendre plus accessible et réalisable en clinique, la méthode d'analyse de l'activité anti-inflammatoire des HDL.


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