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CHOLESTÉROL : Ses variations associées à la démence

Actualité publiée il y a 21 min 12 sec
Neurology
Ce n’est pas la première étude à associer les variations des taux de cholestérol et le risque de démence, plus tard dans la vie (Visuel Adobe Stock 49979738)

Ce n’est pas la première étude à associer les variations des taux de cholestérol et le risque de démence, plus tard dans la vie. Cette nouvelle recherche, menée par une équipe de neurologues de l’Université Monash (Melbourne) confirme la corrélation entre l’évolution du taux de cholestérol au fil du temps et ce risque de démence : les conclusions, publiées dans la revue Neurology, incitent ainsi à une surveillance plus rigoureuse de ce marqueur, au grand âge et pas seulement pour la santé cardiovasculaire.

 

Est-ce à nouveau un impact de la santé cérébrovasculaire sur la santé cognitive ? Mais, les personnes âgées dont le taux de cholestérol évolue au fil du temps se révèlent donc plus susceptibles de développer une démence vs les personnes âgées dont le taux de cholestérol reste stable. Et le plus surprenant, est que ce résultat vaut quel que soit le taux de cholestérol de base. Enfin, l’étude démontre « seulement » une association et non une relation de cause à effet.

 

L’auteur principal, le Dr Zhen Zhou, professeur à l’Université Monash commente ces conclusions : « nos résultats suggèrent que les fluctuations du taux de cholestérol, mesurées chaque année, pourraient être un nouveau biomarqueur permettant d’identifier les personnes à risque de démence ».

Un nouveau marqueur sanguin simple du risque de démence ?

L’étude est menée auprès de 9.846 participants, âgés en moyenne de 74 ans qui ne souffraient pas de démence ou d’autres troubles cognitifs. Les taux de cholestérol ont été mesurés à l’inclusion, et au cours des 3 années suivantes. Au total, les participants ont été suivis pendant 5 ans en moyenne et ont passé des tests cognitifs chaque année. Les participants prenant des statines, ont été autorisés à participer à l’étude à moins qu’ils n’arrêtent ou ne commencent leur traitement au cours de la période de suivi. L’analyse constate que :

 

  • au cours du suivi, 509 participants ont développé une démence ;
  • c’est aussi le cas de 147 des 2.408 participants ayant présenté  la plus grande variation du taux de cholestérol soit 11,3 pour 1.000 personnes-années ;
  • ce même taux « n’est que » de 7,1 pour 1.000 personnes-années, chez les participants ayant la plus faible variation du taux de cholestérol ;
  • après ajustement avec les facteurs de confusion possibles, dont l’âge, le tabagisme et l’hypertension artérielle (HTA), les participants à variation de cholestérol élevée ont un risque accru de 60 % de démence, plus tard dans la vie, vs les participants à faible variation de cholestérol ;
  • enfin, il existe également une association entre les variations du taux de cholestérol et les troubles cognitifs ne répondant pas aux critères de la démence.

 

Les fluctuations du cholestérol LDL, ou « mauvais » cholestérol apparaissent donc constituer un marqueur plutôt fiable du risque de démence, chez les personnes plus âgées.

 

« Le cholestérol des personnes âgées doit être mieux surveillé au fil du temps afin d’identifier les patients à risque élevés de démence, mais aussi de déclin cognitif. Ces patients âgés pourraient en effet bénéficier d’interventions, comme des changements de mode de vie ou comme un traitement par statines permettant d’éviter au mieux ces fluctuations ».


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