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CICATRISATION et régénération osseuses : Et si on s’inspirait un peu de la nature ?

Actualité publiée il y a 7 années 2 mois 4 semaines
Scientific Reports
Près de 9 millions de cas de fractures liées à l'ostéoporose sont recensés chaque année

Cette nouvelle méthode de régénération tissulaire décrite par ces scientifiques de l’Université de Birmingham repose sur le processus de guérison naturelle de notre corps, via l’utilisation de nanoparticules dérivées de cellules appelées vésicules, pour réparer les tissus endommagés. La technique, présentée dans les excellents Scientific Reports constitue une toute nouvelle approche de la régénération osseuse : il s’agit ici d’induire des cellules spécifiques à produire des vésicules qui peuvent ensuite être délivrées pour optimiser et accélérer cette régénération des tissus osseux.

Les fractures osseuses présentent un fardeau médical et socioéconomique mondial croissant, avec 8,9 millions de cas recensés chaque année, si l’on ne prend en compte que les cas liés à l'ostéoporose. Si l'os possède une capacité régénératrice naturelle, dans de nombreux cas, la cicatrisation est altérée et une nouvelle intervention clinique devient nécessaire. C’est le cas, en particulier lorsque la quantité d'os lésé dépasse la capacité de régénération naturelle du corps, comme lors de lésions osseuses de taille critique résultant de traumatismes ou de chirurgies invasives ou lorsque la capacité de régénération naturelle est altérée en raison de l'ostéoporose ou de la nécrose avasculaire. Les approches cliniques standard actuellement utilisées pour stimuler ou augmenter la régénération osseuse incluent la distraction osseuse et le transport osseux, les greffes osseuses autologues ou allogéniques, ou l'application de substituts de greffe osseuse combinés parfois avec des facteurs de croissance hyper concentrés tels que des protéines morphogénétiques osseuses (PMOs). Bien que ces différentes méthodes soient utilisées en pratique clinique avec des résultats positifs, chacune a ses limites et ses risques d’effets secondaires graves. S’il n’est pas question ici de remettre en cause ces différentes techniques de réparation osseuse, « aucune ne peut être considérée comme optimale », écrivent les auteurs et il existe un besoin de méthodes puissantes permettant d’induire une ostéogenèse sans morbidité associée.

 

De précieuses vésicules extracellulaires : l'équipe de recherche de l'Université de Birmingham franchit dans la réponse à ce besoin une première étape dans une toute nouvelle direction pour la régénération tissulaire des os, des dents et du cartilage. Au cours des dernières années, la recherche s’est concentrée sur les approches cellulaires, mais avec des problèmes réglementaires, éthiques et économiques insurmontables. La nouvelle solution offre tous les avantages des thérapies cellulaires sans utiliser de cellules viables mais en exploitant la capacité de régénération de particules de taille nanométrique appelées vésicules extracellulaires générées naturellement pendant la formation des os. L'équipe montre in vitro que si les vésicules extracellulaires sont appliquées en combinaison avec un phosphate simple, la thérapie dépasse en efficacité les facteurs de croissance hyper concentrés de type PMOs.

 

Exploiter les processus de développement naturel : le Dr Sophie Cox de l'Université de Birmingham explique ses travaux : « Bien que nous ne puissions jamais imiter complètement la complexité des vésicules produites par les cellules dans la nature, ce travail emprunte une nouvelle voie qui exploite les processus de développement naturel pour faciliter la réparation des tissus/organes durs ».

Il apparait ainsi possible, dans le futur, de transformer les protocoles de réparation des tissus, en produire ces nanoparticules précieuses et en exploitant leur capacité de régénération.


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