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CICATRISATION: La petite protéine accélératrice de cicatrice

Actualité publiée il y a 8 années 7 mois 3 semaines
Journal of Biological Chemistry

Retour sur la protéine MG53, objet de recherches de plus en plus nombreuses. La protéine avait déjà été révélée comme « accélératrice de cicatrice » lors du 60è Congrès annuel de la Biophysical Society. Déjà documentée en 2012 pour son rôle central dans la réparation des tissus avec une capacité associée de protection comme l'insuffisance cardiaque et la dystrophie musculaire, la petite protéine est confirmée par cette nouvelle étude publiée dans le Journal of Biological Chemistry comme un facteur clé de cicatrisation des plaies.

Si les cicatrices sont parfois inesthétiques, le processus de fermeture de la plaie est l'aboutissement d'un processus normal de cicatrisation et de soins de la plaie. Après une première phase inflammatoire, puis de détersion, de bourgeonnement et d'épidermisation, intervient une phase de remodelage qui mène à de nouvelles structures tissulaires, ou maturation de la cicatrice. Les soins de plaies seront évidemment déterminants dans la formation de la cicatrice, sa forme et sa taille finale. Cependant, aujourd'hui, de nombreux produits et techniques médicales et chirurgicales ont démontré leur efficacité dans le traitement des cicatrices pathologiques comme les cicatrices hypertrophiques et chéloïdes (maquillage ou camouflage, pressothérapie, douches filiformes, corticothérapie intra-cicatricielle, silicone en plaque ou en spray, laser, cryothérapie, radiothérapie ainsi que chirurgies de réduction cicatricielle ou de rupture des lignes de tension…)


L'équipe de l'Ohio State University, qui au départ, a découvert le rôle clé de la protéine MG53, avance ici dans la compréhension de son action : la protéine est libérée dans la circulation sanguine et va apporter son « aide » en ciblant les sites lésés, dans la cicatrisation de la peau et d'autres organes vitaux. Sa particularité est que son action n'entraîne pas de formation de tissu cicatriciel. Des données qui confirment les conclusions de précédentes études qui ont suggéré en MG53, un agent précieux de réparation de différents tissus comme le muscle cardiaque ou les muscles squelettiques.

Ici, les chercheurs montrent que des souris génétiquement privées de MG53 mettent beaucoup plus de temps à cicatriser.
MG53 travaille avec une autre protéine, TGF Beta et leur action est si puissante que la cicatrise se forme à une vitesse vertigineuse qui finalement permet d'éviter l'hypertrophie.

MG53 se confirme donc comme une protéine très prometteuse, tant dans la cicatrisation externe, qu'interne.


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