CIRRHOSE ALCOOLIQUE : Un gène protecteur et une future thérapie génique ?
Cette équipe de l'Université de l'Indiana alcoolique vient d’identifier un gène qui pourrait diminuer la probabilité de développer une cirrhose. Des travaux présentés dans la revue Hepatology qui ne signifient pas que cette découverte pourrait autoriser une consommation excessive d’alcool sans sanction sur le plan hépatique, mais qui laisse entrevoir l’espoir d’une thérapie génique pour les personnes qui développent la maladie après des années de consommation excessive d'alcool.
Ces chercheurs de l'École de médecine de l'Indiana nous en apprennent également davantage sur la façon dont les gènes d'une personne jouent un rôle clé dans le risque de développer une cirrhose alcoolique avec une consommation durablement excessive. Avec de nouvelles données sur la maladie : « une incidence croissante chez les patients plus jeunes », relève l’auteur principal, le Dr Suthat Liangpunsakul, professeur de médecine et chercheur au Service de gastroentérologie et d'hépatologie.
Une consommation d'alcool problématique à un âge de plus en plus jeune
Il s’agit d’une étude d'association pangénomique commencée il y a plusieurs années, l'une des plus grandes études jamais réalisées sur la cirrhose alcoolique, menée par le Consortium GenomALC soutenu par les National Institutes on Alcohol Abuse and Alcoholism (NIAAA/NIH). L’analyse a porté sur des échantillons d'ADN prélevés sur plus de 1.700 patients provenant de régions du monde entier. Les patients ont été répartis en 2 groupes, les buveurs excessifs n'ayant jamais eu d'antécédents de lésion ou de maladie hépatique associée à l'alcool et les buveurs excessifs souffrant de cirrhose alcoolique.
Un gène appelé Fas Associated Factor Family Member 2 (FAF2) : L’analyse identifie ce nouveau gène, impliqué dans la voie biologique d'organisation des gouttelettes lipidiques, qui apparait comme l’un des processus clés en cause dans le développement de la maladie du foie. Le gène doit encore « être examiné de plus près » tout comme sa relation avec d'autres gènes déjà découverts qui peuvent a contrario accroître la vulnérabilité à la cirrhose alcoolique.
Les chercheurs expliquent que tous ces gènes de susceptibilité et de protection sont liés entre eux dans un processus biologique et espèrent pouvoir moduler à l’avenir ces différents facteurs génétiques chez les patients dans le but de les aider à prévenir ou inverser la cirrhose alcoolique.
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