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COQUELUCHE : Un vaccin nasal qui bloque sa propagation

Actualité publiée il y a 10 heures 32 min 36 sec
npj Vaccines
Un nouveau vaccin nasal pourrait contribuer à freiner la propagation de la coqueluche (Visuel Adobe Stock 439990480)

Un nouveau vaccin nasal qui pourrait contribuer à freiner la propagation de la coqueluche, alors que son incidence est en hausse, vient d’être développé par cette équipe d’immunologues de l’Université de Tulane (Louisiane). Ce vaccin, présenté dans la revue npj Vaccines, via un nouvel adjuvant, renforce la réponse immunitaire spécifiquement dans les voies respiratoires et contribue à éliminer plus radicalement les bactéries des voies respiratoires supérieures.  

 

La coqueluche est une maladie respiratoire hautement contagieuse, causée par la bactérie Bordetella pertussis, qui touche aujourd’hui 24 millions de personnes par an dans le monde, principalement les nourrissons et les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Il existe déjà des vaccins, largement utilisés et efficaces pour prévenir la coqueluche. Cependant, ces vaccins n’éliminent pas totalement les bactéries des voies respiratoires supérieures, en conséquence des sujets vaccinés peuvent toujours propager la maladie.

 

Le nouveau vaccin combine aux antigènes traditionnels de la coqueluche cet adjuvant innovant appelé T-vant, qui renforce la réponse immunitaire de l'organisme spécifiquement dans les voies respiratoires. L’adjuvant T-vant est dérivé de vésicules de membrane externe bactériennes, de minuscules particules qui stimulent naturellement le système immunitaire.

Le nouveau vaccin protège et prévient la transmission

L’étude menée sur des souris modèles de coqueluche, montre que :

 

  • le nouveau vaccin T-vant administré par voie nasale élimine les bactéries des voies respiratoires : les souris n’ont plus aucune trace de la bactérie dans les poumons et le nasopharynx – la partie supérieure de la gorge située derrière le nez – 3 semaines après l’infection et la vaccination ;
  • l’adjuvant booste une réponse immunitaire "muqueuse",

  • l’adjuvant stimule l’activation des cellules immunitaires essentielles dans les voies respiratoires ce qui réduit la capacité de colonisation des bactéries ;
  • en revanche, il reste une charge bactérienne dans les voies respiratoires supérieures des souris vaccinées avec le vaccin traditionnel par voie intramusculaire ;
  • enfin, aucun effet indésirable sur le tissu pulmonaire n’est observé après la vaccination avec le nouveau vaccin.

 

L’auteur principal, le Dr Lisa Morici, professeur de microbiologie et d’immunologie à l’université de Tulane ajoute : « Ce vaccin qui peut non seulement protéger les personnes mais aussi prévenir la transmission, va permettre de limiter sa propagation dans les communautés et peut-être de parvenir à l’élimination totale de la maladie ».