COVID-19 : Cancer présent ou antécédent, quel risque ?
Les patients ayant des antécédebts de cancer ou actuellement traités pour un cancer, sont-ils à risque accru de forme grave et de décès de COVID-19 ? Les patients atteints de cancers du sang, encourent le plus grand risque de décès par COVID-19, répond, entre autres conclusions, cette équipe du NYU Langone Medical Center. Plus largement, les patients hospitalisés pour un cancer actif sont plus à risque de décès du COVID-19 que les personnes ayant des antécédents de cancer ou totalement exemptes de diagnostic de cancer. Ces données épidémiologiques à paraître dans la revue Cancer de l'American Cancer Society, confirment une plus grande fragilité des patients actuellement traités, mais peuvent rassurer en revanche les personnes ayant totalement récupéré.
Pour étudier comment le cancer, ou les différentes thérapies utilisées pour le traiter, peuvent affecter les résultats des patients qui développent le COVID-19, l’équipe newyorkaise a analysé les dossiers de 4.184 patients hospitalisés testés positifs pour le SRAS-CoV-2, dont 233 patients avec un diagnostic de cancer actuel ou « actif ».
Un cancer du sang actif entraîne une vulnérabilité élevée
L’analyse constate, chez ces patients hospitalisés :
- Chez les patients avec un diagnostic de cancer actif, le risque de décès de COVID-19 atteint 34% ;
- chez les patients ayant des antécédents de cancer, le risque est de 28% ;
- chez les patients exempts de cancer et d’antécédents, le risque est de 20%.
- parmi les patients atteints d'un cancer actif, ceux atteints d’un cancer du sang présentent le risque de décès le plus élevé ;
- le fait d’être sous traitement anticancéreux systémique, dont la chimiothérapie, les thérapies moléculaires ciblées et l'immunothérapie, dans les trois mois précédant l'hospitalisation n’est pas lié à un risque plus élevé de décès,
- aucune différence n’est identifiée selon le type de traitement anticancéreux reçu.
En résumé, cette vaste vaste analyse des données de patients hospitalisés avec COVID-19 montre qu’un cancer actif, mais pas un antécédent de cancer, confère un risque plus élevé de décès lié à COVID-19. Un traitement récent du cancer n'est pas non plus associé à un mauvais pronostic.
Il est également possible que les « survivants » de cancer observent plus rigoureusement les mesures de prévention et soient plus largement couverts par la vaccination.
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