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COVID-19 : Ces antiviraux qui limitent l’aggravation de la maladie

Actualité publiée il y a 2 années 5 mois 2 jours
CMAJ
Qu'en est-il réellement après quelques mois d'utilisation de l'efficacité des médicaments antiviraux molnupiravir et nirmatrelvir-ritonavir (Paxlovid®), lorsqu'ils sont utilisés pour traiter une forme non grave COVID-19 ? (Visuel Adobe Stock 476509624)

Les médicaments antiviraux molnupiravir et nirmatrelvir-ritonavir (Paxlovid®), lorsqu'ils sont utilisés pour traiter une forme non grave COVID-19 promettent de réduire le risque de progression vers l'hospitalisation et le décès, mais qu'en est-il réellement après quelques mois d'utilisation ? Cette équipe de cliniciens de la McMaster University (Hamilton, Ontario) publie aujourd'hui dans le Canadian Medical Association Journal (CMAJ) une large méta-analyse qui apporte ainsi un bilan actualisé, plutôt positif pour les 2 médicaments.

 

Le Lagevrio® (Molnupiravir) (MSD) a été inclus par l’OMS sous conditions, dans les traitements possibles contre le COVID-19. Mais en France, alors qu’il est autorisé au Royaume-Uni, en Italie et aux Etats-Unis, le médicament a reçu un avis défavorable de la Haute autorité de santé. Cependant, le molnupiravir a été le premier antiviral par voie orale à figurer dans les orientations sur les traitements contre le COVID-19, en dépit de données d’innocuité très limitées et donc sous condition d’une pharmacovigilance active.

 

Le Paxlovid® (nirmatrelvir/ritonavir) (Pfizer), documenté comme efficace contre la variante Omicron, est autorisé en France pour les adultes atteints de COVID-19 ne nécessitant pas d'oxygénothérapie et à risque élevé d'évolution vers une forme sévère de la maladie.

Les antiviraux sont toujours plus utiles avant que la maladie devienne grave

« Parce que les médicaments antiviraux peuvent être plus utiles dans les formes peu sévères de la maladie », explique l’auteur principal, le Dr Tyler Pitre, du Service de médecine interne de l’Université McMaster, « notre revue de la littérature comble une lacune importante ». Car les données restent limitées sur ces 2 antiviraux et la plupart des essais se sont jusqu’ici concentrés sur des patients atteints de COVID-19 sévère ou critique. L’équipe canadienne a donc mené une revue systématique et une méta-analyse pour mieux évaluer l'efficacité de ces médicaments dans le traitement de la maladie COVID-19 non sévère.

 

L’étude a identifié 41 essais impliquant au total 18.568 patients atteints de COVID-19 non sévère, dont la plupart étaient âgés de 36,5 à 65,5 ans. L’analyse révèle que par rapport aux soins standard ou au placebo,

 

  • le nirmatrelvir-ritonavir a réduit le risque d'hospitalisation (46,2 admissions de moins pour 1.000 patients) ;
  • le molnupiravir réduit « probablement » le risque (16,3 admissions de moins pour 1.000 patients).

 

Selon les auteurs, les implications sont importantes pour les systèmes de santé et pour les directives cliniques. Les résultats suggèrent également que le nirmatrelvir-ritonavir peut être supérieur au molnupiravir pour certains résultats, avec des implications, également, pour l'approvisionnement en médicaments.

 

Enfin, plusieurs des essais inclus dans l’analyse ayant été menés chez des patients non vaccinés et infectés par la variante Delta, les chercheurs appellent à des recherches en continu afin de

«  générer rapidement des preuves dans un contexte de circulation virale en perpétuelle évolution ».


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