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COVID-19 : Des effets sur la thyroïde durant plus d’1 an

Actualité publiée il y a 2 années 7 mois 3 jours
European Society of Endocrinology
 La fonction thyroïdienne est cruciale pour le métabolisme, la croissance et le développement du corps humain (Visuel Adobe Stock 171587403)

 

Ils sont moins documentés, cependant les effets de la maladie COVID-19 sur la glande thyroïde sont courants et généralement toujours présents après un an, souligne cette étude internationale, menée à de l'Université de Milan et présentée lors du Congrès de la Société européenne d'endocrinologie.

 

L’étude longitudinale a évalué les effets du COVID-19 sur la thyroïde et révèle que la maladie affecte en effet la fonction thyroïdienne via toute une variété de mécanismes selon une nouvelle étude. L’étude a suivi des patients atteints de dysfonctionnement thyroïdien corrélé au COVID-19 pendant un an, afin de mieux comprendre, caractériser cette forme de maladie thyroïdienne et de suivre son évolution dans le temps.

 

La fonction thyroïdienne est cruciale pour le métabolisme, la croissance et le développement du corps humain. En libérant une quantité stable d'hormones thyroïdiennes dans la circulation sanguine, la thyroïde participe à la régulation de nombreuses fonctions du corps. De plus, la glande thyroïde génère des hormones supplémentaires lorsque le corps a besoin de plus d'énergie, en particulier au cours de certains étapes de la vie, dont la croissance -ou la grossesse.

Le déséquilibre hormonal s'accroît dans les formes sévères de COVID-19

La recherche révèle qu’au cours d’une forme modérée à sévère de COVID-19, la survenue d'une thyroïdite -ou inflammation de thyroïde- induit un dysfonctionnement thyroïdien, en plus d'autres mécanismes mieux connus qui impactent principalement sur l'axe hypothalamo-hypophyso-thyroïdien.

 

L'étude a ainsi suivi plus de 100 patients admis à l'hôpital avec un COVID-19 grave et a mesuré plusieurs indicateurs, dont la thyréostimuline (TSH : thyroid-stimulating hormone). Les chercheurs constatent que :

 

  • l’incidence de la thyroïdite est élevée, en association avec le COVID-19 ;
  • la fonction thyroïdienne, ainsi que les marqueurs inflammatoires reviennent à la normale à peu près chez tous les participants, peu de temps après la fin de leur COVID-19 ;
  • cependant, après 12 mois, les zones inflammatoires liées à la thyroïdite sont toujours visibles à l'échographie thyroïdienne chez la moitié des patients, même si elles apparaissent réduites ;
  • la captation thyroïdienne de technétium ou d'iode, un indicateur de la fonction thyroïdienne est restée réduite chez plus de 60 % des participants, à 9 mois.

 

D’autres recherches restent à mener sur les conséquences à long terme de ces thyroïdites, à ce jour inconnues.