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COVID-19 et port du masque : Sur le risque évoqué de surexposition au CO2

Actualité publiée il y a 4 années 1 mois 3 semaines
Annals of the American Thoracic Society
Les masques faciaux sont peu susceptibles de provoquer une surexposition au CO2, même chez les patients atteints d'une maladie pulmonaire (Visuel Adobe Stock 347373223)

En réponse aux plaintes d’essoufflement et de sensation d’étouffement de certaines personnes, face aux nouvelles obligations de porter le masque, ces chercheurs de l'Université de Miami précisent : « les masques faciaux sont peu susceptibles de provoquer une surexposition au CO2, même chez les patients atteints d'une maladie pulmonaire ». Des résultats présentés dans les Annals of the American Thoracic Society qui soutiennent définitivement l'observance d'une pratique éprouvée de prévention contre les infections.

 

Les masques faciaux sont essentiels pour prévenir l'infection au COVID-19, réaffirme cette étude qui vise à mettre fin aux hypothèses "d’empoisonnement au dioxyde de carbone" avec le port continu de masques faciaux. Déjà à forte connotation politique, la question du port du masque ne doit pas faire l’objet d’allégations d’effets secondaires injustifiées, souligne l’auteur principal, le Michael Campos du Miami Veterans Administration Medical Center et du Département Pulmonary, Allergy, Critical Care and Sleep Medicine de l’université de Miami.

L'effet des masques sur les échanges gazeux dans des circonstances de routine est minime

Son équipe vient d’évaluer les changements de niveaux d'oxygène et de dioxyde de carbone, associés au port du masque, chez des personnes en bonne santé et chez des vétérans atteints de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC). D’une manière générale, les personnes atteintes de MPOC doivent faire plus d’effort pour respirer, ce qui peut entraîner, avec ou sans masque, un essoufflement et / ou une sensation de fatigue. L’évaluation de ces niveaux d'oxygène et de dioxyde de carbone a été effectuée avant et pendant l'utilisation de masques chirurgicaux.

 

Des effets tout au plus minimes, sont identifiés, même chez les personnes atteintes d'une insuffisance pulmonaire très sévère. Quant à la sensation d'essoufflement que certaines personnes en bonne santé peuvent éprouver, l’explication des médecins est la suivante : « La dyspnée, la sensation d'essoufflement ressentie avec des masques par certains n'est pas synonyme d'altérations des échanges gazeux. Elle résulte très probablement d'une restriction du débit d'air en particulier lorsqu'une ventilation plus élevée est nécessaire à l'effort ». Ainsi, un effort lié à une marche plus rapide ou sur une route pentue peut induire un essoufflement. Un masque trop serré peut également augmenter la sensation d'essoufflement. La solution est simplement de ralentir.

 

Le masque est notre meilleur rempart contre l'infection au COVID-19. En particulier pour les patients atteints d'une maladie pulmonaire.

 

Si les auteurs reconnaissent des limites à leur étude, comme la taille modeste de l'échantillon, ils considèrent que le signal est clair : « l'effet des masques chirurgicaux sur les échanges gazeux dans des circonstances de routine est quasi-nul et il est important d'informer le public que l'inconfort associé à l'utilisation du masque ne doit pas conduire à atténuer l'observance d'une pratique éprouvée pour améliorer la santé publique ».