COVID-19 : La variation génétique explique les différences de réponse immunitaire
![La variabilité génétique du système immunitaire humain peut affecter la sensibilité d’une personne à l'infection par le coronavirus SRAS-CoV-2 La variabilité génétique du système immunitaire humain peut affecter la sensibilité d’une personne à l'infection par le coronavirus SRAS-CoV-2](https://www.santelog.com/sites/santelog.com/www.santelog.com/files/styles/large/public/images/accroche/covid_genetique_adobestock_293181138.jpeg?itok=HWc0jjT5)
Cette étude de l’Oregon Health and Science University révèle que la variabilité génétique du système immunitaire humain peut affecter la sensibilité d’une personne à l'infection par le coronavirus SRAS-CoV-2, et le degré de sévérité chez cette personne de la maladie associée COVID-19. Cette recherche publiée dans le Journal of Virology, de l'American Society for Microbiology, appelle à mieux comprendre comment la variation de HLA, -un composant du système immunitaire comprenant plusieurs gènes- peut affecter le cours de COVID-19 pourrait permettre d’identifier de manière précoce les individus à risque plus élevé.
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Il s'agit de la première étude à signaler des distributions de types et d'haplotypes HLA associées à des ramifications épidémiologiques possibles de la pandémie actuelle.
Les variations génétiques individuelles peuvent contribuer à expliquer les différentes réponses immunitaires à un virus au sein d’une population,
car ces variations peuvent influencer la façon dont le système immunitaire reconnaît un pathogène donné. C’est l’hypothèse soutenue par ces chercheurs : les antigènes des leucocytes humains (HLA) qui regroupent certains gènes du système immunitaire impliqués dans la reconnaissance des agents pathogènes, varient d’un sujet à l'autre. Les chercheurs montrent que la variabilité de HLA (haplotype et génotype complet) influence probablement la capacité de répondre à l'infection à SRAS-CoV-2 et précisent que certains allèles en particulier pourraient être associés à une infection plus sévère -comme cela avait déjà été démontré avec le SRAS- CoV. Chez certaines personnes, une mauvaise reconnaissance du nouveau coronavirus SRAS-CoV-2 pourrait accroître la vulnérabilité au virus.
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Le typage de ce groupe de gènes HLA peut être rapide et peu coûteux. L’idée serait donc de coupler ce typage avec les tests de détection de COVID-19 afin de pouvoir non seulement chez un patient donné évaluer son niveau de risque de « gravité virale », mais également pratiquer le même exercice par échantillon, à l’échelle de la population.
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Enfin, dès la mise au point d'un vaccin contre le SRAS-CoV-2, les personnes porteuses de types HLA à haut risque pourraient être prioritaires pour la vaccination.