COVID-19 : Le jeûne intermittent éloigne ses complications
Il existe de nombreuses formes de jeûne intermittent, cependant, globalement, l’engouement pour ce type de régimes alimentaires se justifie de mieux en mieux au fil du temps, et avec un spectre de plus en plus complet de bénéfices. Cette nouvelle étude révèle que les personnes qui pratiquent le jeûne intermittent réduisent aussi leur risque de complications graves du COVID-19. Un nouveau bénéfice documenté dans le BMJ Nutrition Prevention & Health, qui s’explique notamment par la capacité déjà démontrée du jeûne intermittent à réduire l'inflammation et à préserver la santé cardiovasculaire.
Il a déjà été démontré que le jeûne intermittent a de nombreux avantages pour la santé, notamment la réduction du risque de diabète et de maladies cardiaques. Les personnes qui jeûnent régulièrement sont également moins susceptibles de souffrir de complications graves du COVID-19, révèle cette équipe de l’Intermountain Healthcare, avec un risque plus faible d'hospitalisation et de décès.
« Le jeûne intermittent a déjà montré qu'il réduit l'inflammation et améliore la santé cardiovasculaire.
Dans cette étude, nous constatons des avantages supplémentaires lorsqu'il s'agit de lutter contre une infection au COVID-19 notamment chez les patients qui jeûnent depuis des décennies », résume l’auteur principal, le Dr Benjamin Horne, directeur de l'épidémiologie cardiovasculaire et génétique à l’Intermountain Healthcare.
L’étude a analysé les données de régime alimentaire de participants inscrits au registre INSPIRE, de l’Intermountain Healthcare, également testés positifs pour le SRAS-CoV-2 entre mars 2020 et février 2021 avant la disponibilité des vaccins. Parmi les 205 patients testés positifs, 73 ont déclaré jeûner régulièrement au moins 1 fois par mois. Enfin, dans cette étude, les participants ayant déclaré qu'ils jeûnaient régulièrement pratiquaient le jeûne intermittent depuis 40 ans en moyenne. Les chercheurs d'Intermountain avaient l'occasion d'étudier de près cette cohorte spécifique de jeûneurs intermittents de longue date, car une grande partie de ses patients jeûnent régulièrement pour des raisons religieuses. L’analyse révèle que :
- le jeûne intermittent n’est pas associé à un taux d’infection COVID-19 réduit ;
- mais le jeûne régulier est associé à un taux très réduit d'hospitalisation ou de décès ;
- et, globalement, à une sévérité moindre de la maladie COVID-19.
Certes, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre pourquoi le jeûne intermittent est associé à de meilleurs résultats COVID-19, cependant les auteurs font l’hypothèse d’une combinaison de plusieurs facteurs :
- le jeûne réduit l'inflammation et l’on sait aujourd’hui que l'hyper-inflammation est associée à de mauvais résultats pour la maladie COVID-19;
- après 12 à 14 heures de jeûne, l'organisme passe de l'utilisation du glucose dans le sang aux cétones, dont l'acide linoléique, or il existe une poche à la surface du SRAS-CoV-2 dans laquelle l'acide linoléique s'insère. En réduisant les niveaux de cétones dans le sang, le jeûne pourrait réduire la capacité du virus à se fixer aux cellules hôtes ;
- enfin, le jeûne intermittent favorise l'autophagie soit la capacité du corps à détruire les cellules endommagées et infectées.
Les chercheurs rappellent, qu’en dépit des multiples bénéfices du jeûne intermittent, ce type de régime ne devrait pas être initié sans consulter préalablement son médecin. Enfin, le jeûne intermittent ne devrait pas être considéré comme un substitut à la vaccination !