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COVID-19 : Le médecin doit être plus proactif dans la vaccination

Actualité publiée il y a 3 années 8 mois 1 semaine
Health Communications
Ce groupe de patients réticents à la vaccination pourrait faire toute la différence pour l’atteinte de la couverture vaccinale nécessaire à stopper la circulation du virus (Visuel Adobe Stck 362235750)

Quel que soit le pays considéré, il existe une petite proportion de la population qui reste réticente voire opposée à la vaccination et ce groupe pourrait faire toute la différence pour l’atteinte de la couverture vaccinale nécessaire à stopper la circulation du virus. Cette étude de la Washington State University (WSU) montre toute l’importance du rôle des médecins généralistes -ou de soins primaires- dans le processus d’information, de sensibilisation et d’adoption du vaccin contre la pandémie. C’est la démonstration de cette analyse des données d’une précédente pandémie, publiée dans la revue Health Communications, qui constate que la communication médecin-patient est déterminante dans la construction d’une attitude plus positive à l'égard du vaccin.

 

Aux Etats-Unis -lieu de l’étude- aussi, la réticence est vive : 1 Américain sur 5 déclare sa réticence à se faire vacciner contre le COVID-19. Cependant les personnes qui ont une vraie relation et parlent avec leurs médecins sont plus susceptibles de se faire vacciner pendant une pandémie, souligne cette analyse de données recueillies pendant la «grippe porcine» ou H1N1.

Seul le médecin peut faire la différence.

Avec leurs collègues de l'Université du Wisconsin-Madison, les chercheurs de Washington ont interrogé des patients sur le vaccin contre le virus H1N1 et constatent ainsi la capacité d’une véritable relation médecin-patient -et plus qu’une simple discussion- à convaincre un patient récalcitrant à la vaccination. Selon l’étude, les médecins peuvent freiner les attitudes négatives à l'égard de la vaccination en général.

 

La pandémie, un contexte spécifique : « se faire vacciner pendant une pandémie est très différent d’une vaccination contre la grippe ou avec un vaccin déjà connu », souligne l’auteur principal, Porismita Borah, professeur associé au Murrow College of Communication de la WSU :

« Pendant une pandémie, c'est un nouveau vaccin pour tout le monde ».

Les gens peuvent avoir plus d'hésitation et peuvent être plus inquiets des effets secondaires. "Le cabinet médical est l'une des meilleures sources d'information pour les patients qui se posent des questions ».

 

La confiance envers le médecin détermine celle envers la vaccination : C’est l’analyse des données d’une enquête menée auprès de plus de 19.000 participants et portant sur la relation médecin-patient et l’attitude vis-à-vis de la vaccination. L’analyse conclut que la volonté et la possibilité de parler à son médecin est corrélée à une confiance accrue à la fois envers le médecin et la vaccination.

 

Les auteurs vont plus loin : ils appellent les médecins non seulement à agir comme une ressource, et à répondre aux questions afin que les patients puissent prendre des décisions plus éclairées mais aussi à ne plus attendre que les patients viennent chez eux :

« Les médecins pourraient contacter les patients,

par email par exemple, pour les informer sur le vaccin COVID-19, en rassurant sur les protocoles de production, d’évaluation et d’autorisation, sur les éventuels effets indésirables, sur le schéma à 2 doses… ».

 

Non seulement le médecin reste donc une source fiable d’information sur le vaccin anti-COVID, mais, en cette période de réticence de certains à la vaccination, il a un rôle clé à jouer de confiance et de réassurance.  


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