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COVID-19 : L'échographie pulmonaire évalue la durée et la sévérité de la maladie

Actualité publiée il y a 4 années 5 mois 7 heures
AJR
L’échographie pulmonaire en complément du scanner précise la sévérité et la durée de la maladie (Visuel Adobe Stock 263779362)

Une ligne pleurale très épaissie (Visuel ci-dessous) caractéristique des cas plus sévères et qui persiste sur une longue durée après l'apparition des symptômes dans les cas critiques, ces nouvelles observations à l’échographie pulmonaire, documentées dans l’American Journal of Roentgenology (AJR) vont permettre aux spécialistes de mieux caractériser les cas à risque élevé. Ces données viennent confirmer  le rôle clé de l’imagerie dans le diagnostic de la maladie et de son risque de complications.

 

Ces chercheurs de l'hôpital de Beijing montrent que l'échographie pulmonaire est très sensible pour détecter les anomalies chez les patients COVID-19, avec en particulier une ligne pleurale épaissie et une consolidation pulmonaire fréquemment observées dans les cas plus critiques. De plus, les chercheurs suggèrent que l’imagerie pulmonaire peut également refléter la durée de l'infection.

Les consolidations pulmonaires ou zones hypoéchogènes ressemblant à des tissus, reflétant un débit d'air très réduit et une quantité accrue d'exsudat cellulaire inflammatoire sont plus fréquemment rencontrées dans les cas graves et critiques

L’échographie pulmonaire en complément du scanner précise la sévérité et la durée

L’équipe a analysé différentes échographies réalisées chez des patients diagnostiqués COVID-positifs par RT-PCR. Les chercheurs ont utilisé le test de Fisher (une méthode statistique) pour comparer les pourcentages de patients ayant différentes durées de symptômes et degrés de sévérité de la maladie.

Les 28 patients de l’étude, 14 hommes et 14 femmes, âgés de 21 à 92 ans ont obtenu des résultats positifs à la fois à l'échographie pulmonaire et au scanner thoracique. A l’échographie,

  • des lignes B sont présentes chez 100% des patients,
  • une consolidation pulmonaire chez 68% des patients,
  • un épaissement de la ligne pleurale chez 61% des patients,
  • un seul patient a présenté un petit épanchement pleural.
  • L’épaississement de la ligne pleurale est plus fréquemment observé chez les patients longtemps après l'apparition initiale des symptômes, c’est-à-dire chez des patients dont la maladie dure longtemps ;
  •  les consolidations pulmonaires ou zones hypoéchogènes "ressemblant à des tissus", reflétant un débit d'air très réduit et une quantité accrue d'exsudat cellulaire inflammatoire sont plus fréquemment rencontrées dans les cas graves et critiques ;

des consolidations détectables aussi par un système de radiographie portatif

au chevet ou même un télé-scanner assisté par robot (scanner à distance).

Les auteurs suggèrent ainsi que le score de gravité par échographie pulmonaire, similaire aux score de gravité par scanner thoracique, devrait être développé pour faciliter des comparaisons plus précises lors de prochaines études.


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