COVID-19 : Les infections de percée sont généralement moins sévères
Cette étude nationale américaine, menée au Regenstrief Institute (Indianapolis) confirme que les cas d’infections « de percée » ou « breakthrough infections », soit des infections qui se développent après et en dépit d’une vaccination préalable, sont bien moins graves que les cas se développant chez les adultes non vaccinés. L’étude confirme ainsi que quelle que soit le critère pris en compte, soit l’hospitalisation, la prise en charge en unité de soins intensifs (USI) ou le décès, ces taux sont bien plus faibles chez les sujets vaccinés, et encore plus faibles chez ceux qui ont fait le rappel.
En d’autres termes, les personnes qui, bien qu'ayant été vaccinées contre le COVID-19, développent la maladie et même celles d’entre elles qui sont hospitalisées, sont bien moins susceptibles d’avoir besoin d’une prise en charge en USI, ont une durée d’hospitalisation, le cas échéant, plus courte, selon cette analyse des données du réseau VISION des Centers for Disease Control and Prevention (CDC).
La vaccination n’est pas efficace à 100 % mais réduit la sévérité
L’analyse confirme en effet que la vaccination, bien qu'elle ne soit pas efficace à 100% pour prévenir le COVID, a réduit considérablement la gravité de la maladie pendant les périodes de circulation de Delta et d’Omicron :
- chez les participants vaccinés la durée d’hospitalisation est réduite de 15 à 20 % ;
- durant la période de circulation de Delta, les patients vaccinés ont été 2 fois moins admis en USI ;
- pendant la période Omicron, les patients vaccinés ont été 30 % moins susceptibles que les patients non vaccinés d'être admis en USI ;
- un peu plus de 10% des personnes hospitalisées pour COVID-19 sont décédées à l'hôpital. Près de 81% des patients décédés n'étaient pas vaccinés.
L’étude, l’une des premières à comparer les résultats selon le statut vaccinal, conclut ainsi que le COVID est beaucoup moins sévère lorsqu’il survient malgré la vaccination, résume l’auteur principal, le Dr Brian Dixon du Regenstrief Institute et de l'Indiana University.
Ainsi, « il valait tout de même mieux avoir été vacciné en dépit de la diminution d'efficacité du vaccin : le séjour à l'hôpital est alors plus court, la nécessité de prise en charge en soins intensifs réduite et le risque de décès très diminué ».
Les auteurs précisent néanmoins que comparativement aux personnes vaccinées, les personnes non vaccinées sont généralement plus jeunes et en meilleure santé, avec une prévalence plus faible de comorbidités sous-jacentes telles que les maladies cardiovasculaires ou le diabète, en revanche avec un taux plus élevé d'affections respiratoires. L'équipe encourage ainsi ceux qui ont hésité à se faire vacciner et/ou à recevoir un rappel, dont les jeunes adultes, à se faire vacciner afin d’éviter au maximum les complications possibles de la maladie.